Johann Schneider-Ammann a reçu samedi matin les représentants des associations économiques suisses durant près de trois heures à Berne. Les patrons des patrons ont exposé au conseiller fédéral leurs principales doléances suite à l'adoption de l'initiative "contre l'immigration de masse".
L'Association suisse des banquiers (ASB) a notamment rappelé au ministre de l'économie que la part des salariés de la branche provenant de l'Union européenne et de l'Association européenne de libre-échange (AELE) s'élève à 18%.
Le secteur bancaire demande "une mise en oeuvre rapide de l'initiative, afin d'assurer la sécurité juridique dans les meilleurs délais", écrit l'ASB dans une prise de position.
La faîtière des banques exige par ailleurs que les étrangers domiciliés en terres helvétiques soient considérés comme des Suisses. Cette priorité "doit permettre au marché du travail de fonctionner et à tous les collaborateurs des banques de changer d'emploi sans difficulté en Suisse".
En ce qui concerne les frontaliers, l'ASB souhaite que des règles "efficaces et simples" soient trouvées.
Durant la table ronde, M. Schneider-Ammann a présenté aux participants les évaluations du Conseil fédéral et les travaux de mise en oeuvre élaborés par le Département fédéral de justice et police. Et de préciser que cet échange devait "aussi servir à préparer la rencontre des partenaires sociaux, des cantons ainsi que des associations des villes et des communes" agendée le 13 mars.