L'Union européenne a ajouté les principaux producteurs et transporteurs de pétrole russes - Rosneft, Transneft et Gazprom Neft - sur la liste d'entreprises publiques interdites d'accès aux marchés de capitaux européens, a dit lundi un diplomate européen. En revanche, elle ne touche pas au secteur gazier.
Ces nouvelles sanctions ne concernent donc pas Gazprom, premier producteur mondial de gaz et principal fournisseur de gaz de l'Europe. Dans le cadre général de ces nouvelles sanctions, ce sont les entreprises publiques réalisant un chiffre d'affaires annuel de plus de 1000 milliards de roubles (25 milliards de francs) qui ne pourront pas lever de capitaux ni souscrire des emprunts sur les marchés européens.
Les sanctions pourraient avoir force de loi dès minuit après publication dans le journal officiel de l'Union européenne. Chaque membre de l'UE a toutefois jusqu'à 15h00 pour exprimer son désaccord par rapport à ces sanctions, dont le principe a été retenu vendredi par les 28 ambassadeurs de l'Union européenne.
De son côté, Didier Burkhalter a affirmé à Genève qu'un cessez-le-feu en Ukraine ne suffit pas. Il a appelé toutes les parties à saisir cette chance et à entamer un processus de dialogue.
"Je ne suis pas optimiste, depuis le début. Mon impression personnelle n'a pas changé. Le cessez-le-feu peut fonctionner, si tous les acteurs lui donnent une chance d'être une percée", a déclaré le président de la Confédération, à l'occasion d'un déjeuner organisé par l'Association de la presse étrangère en Suisse (APES).
Le Neuchâtelois espère qu'un échange de prisonniers entre les forces gouvernementales et les séparatistes prorusses puisse avoir lieu "aussi vite que possible", conformément à l'accord de cessez-le-feu. "Nous serions heureux si cela pouvait avoir lieu cette semaine", a-t-il dit.