L'Opep opte pour le statu quo

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole a décidé mercredi, comme attendu, de maintenir son niveau collectif de production à 30 millions de barils par jour (mb/j). Par ailleurs, l'Opep a prolongé le mandat de son secrétaire général jusqu'à mi-2015.

L'Opep a opté pour le statu quo en raison de "la relative constance des prix depuis le début de l'année", qui est "une indication que le marché est convenablement fourni, les fluctuations périodiques des prix étant plus un reflet des tensions géopolitiques que des fondamentaux".

En effet, depuis la dernière réunion de l'Opep en décembre 2013, les prix du pétrole ont évolué dans une fourchette assez étroite, le Brent oscillant entre 105 et 110 dollars le baril, un niveau jugé idéal par l'Arabie Saoudite.

"Combien de fois vous ai-je déjà dit que j'étais très content de (l'état du) marché", a d'ailleurs lancé à la sortie de la réunion le ministre saoudien du pétrole, Ali al-Nouaïmi, représentant du plus important pays producteur de l'Opep.

El-Badri reconduit

Après la candidature surprise de la ministre nigériane du pétrole, Diezani Alison-Madueke, au poste de secrétaire générale de l'Opep, les pays membres ont décidé de prolonger de six mois le mandat du Libyen Abdallah El-Badri, jusqu'au 30 juin 2015, a-t-il indiqué lui-même après la réunion, en refusant de détailler les raisons de cette décision.

M. El-Badri, en poste depuis janvier 2007, avait été reconduit pour un an en décembre dernier, faute d'accord entre l'Arabie Saoudite, l'Iran et l'Irak qui défendaient chacun un candidat.

Le cas libyen

La prochaine réunion du cartel se tiendra le 27 novembre prochain. D'ici là, la situation pourrait devenir plus complexe pour l'Opep, notamment si la Libye parvient à redresser sa production pétrolière et si les négociations sur le programme nucléaire iranien aboutissent.

"Nous ferons de la place pour la production libyenne (quand elle reviendra) et pour toute augmentation de la production en provenance de l'Irak et de l'Iran", a assuré M. El-Badri.

/ATS


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