Le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann a plaidé en faveur du soutien à l'innovation et du maintien d'un marché du travail flexible vendredi lors de la journée officielle du Comptoir suisse à Lausanne. Il a également défendu le partenariat social, autre moteur, selon lui, du succès du pays.
"Le Comptoir est une vraie tradition, mais aussi un instantané de l'état de notre économie. L'état d'esprit est bon. Notre économie reste optimiste par rapport au reste du monde", a déclaré le chef du Département fédéral de lâTMéconomie, de la formation et de la recherche (DEFR), selon le texte écrit de son discours.
"Nous devons cependant rester attentifs. Des accidents sont toujours possibles. Pour être parmi les gagnants, la Suisse doit encore davantage cultiver l'innovation", a souligné le ministre. "C'est l'une des responsabilités de mon département. Le principe général qui nous guide est simple: l'Etat soutient la recherche fondamentale et collabore avec le secteur privé pour la recherche appliquée".
"Et cela marche, s'est-il réjoui, relevant l'excellente place de la Suisse dans les classements internationaux. Le conseiller fédéral a également cité le domaine de la recherche et le milliard d'euros récemment attribué à l'"Human Brain Project" de l'Ecole polytechnique fédérale par la Commission européenne.
Trop de contraintes
"Mais il ne suffit pas de cultiver la recherche. Pour réussir, il faut tout d'abord un marché du travail libéral. Un pays qui a un marché du travail trop réglementé, entravé par de multiples contraintes, ne peut pas profiter pleinement de l'innovation".
La désindustrialisation, pire ennemie de la prospérité selon le conseiller fédéral, guette. "Regardez le voisinage... et je le dis sans 'Schadenfreude', mais avec regret".
Défendre sa place
Johann Schneider-Ammann a également rompu une lance en faveur du partenariat social, "deuxième condition de notre succès". "Nous devons l'entretenir afin que les travailleurs de ce pays puissent accepter plus sereinement les changements que l'innovation impose sur le lieu de travail."
Soutenir l'innovation, défendre le marché du travail libéral et entretenir le partenariat social: si ces conditions sont remplies, la Suisse pourra défendre sa place à la tête des économies mondiales, a-t-il conclu.