L'assureur Helvetia lance une offre publique d'achat sur la Nationale Suisse. Il propose 80 francs par action. En réunissant leurs forces, les deux groupes s'établissent clairement comme le numéro trois du marché suisse de l'assurance, ont-ils indiqué lundi dans un communiqué.
Ensemble, les deux assureurs détiennent désormais 12% des parts sur le marché suisse. En reprenant les 2% de la Nationale, Helvetia devance ses concurrents Bâloise, Zurich, Allianz - avec 9% - et La Mobilière 7%. En tête de tableau figurent AXA (28%) et Swiss Life (18%).
"Pour la Suisse, nous disposons de deux portefeuilles très rentables", s'est félicité Philipp Gmür, directeur général d'Helvetia suisse. Le volume de primes cumulé de la nouvelle entité atteint 9 milliards de francs, dont 5 milliards pour le seul marché suisse. Le potentiel de gain est estimé à 500 millions.
"Nous envisageons d'accroître notre présence sur le marché, notamment en Suisse romande et au Tessin. Le bassin lémanique présente un fort potentiel de croissance", a-t-il ajouté.
A l'étranger, "les activités des deux assureurs se complètent idéalement", a affirmé Stefan Loacker, directeur du nouveau groupe. La Nationale est très active dans les spécialités d'assurances, notamment pour les oeuvres d'art, la marine et les transports. "Un marché de niche, moteur de croissance pour le nouveau groupe à l'étranger, qui permet d'accroître l'offre de produits".
Le groupe estime le volume d'affaires sur le marché européen à environ 3 milliards de francs.
Le conseil d'administration de Nationale Suisse recommande à l'unanimité aux actionnaires d'accepter l'offre publique. Les principaux actionnaires d'Helvetia - Patria, Raiffeisen et Vontobel - la soutiennent également.
Les coûts uniques de restructuration devraient atteindre 150 à 180 millions de francs avant impôts. Les économies réalisées grâce à la synergie devraient elles s'élever entre 100 et 120 millions par année. Elles seront obtenues pour l'essentiel au moyen d'économies matérielles.