FMI/Banque mondiale: deux conseillers fédéraux au front

Les questions du renforcement de l'économie mondiale et de la stabilisation des marchés financiers ont dominé les débats lors des assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale à Washington. Eveline Widmer-Schlumpf et Johann Schneider-Ammann ont contribué à la discussion.

Le chef du Département fédéral de l'économie (DEFR) s'est montré confiant de voir aboutir une vaste réforme de la Banque mondiale (BM). L'institution de Bretton Woods dédiée au développement économique est devenue un instrument "lourd" qui se doit de travailler de manière plus efficace, a-t-il affirmé devant la presse.

Le ministre a noté que le président de la BM, l'Américain Jim Yong Kim, en place depuis un peu plus d'un an, s'efforçait avec courage de relever le défi.

Réduction des coûts

La BM a lancé un programme de réduction de ses tâches et veut désormais économiser 400 millions de dollars (quelque 365 millions de francs) par an. "Si le président et son équipe exécutive osent avancer de tels objectifs quantitatifs, alors il doit se passer quelque chose", a expliqué Johann Schneider-Ammann.

La réforme projetée implique à n'en pas douter un gros effort, qui exige un changement dans la culture opérationnelle de l'institution, a-t-il ajouté. Le conseiller fédéral estime toutefois la BM capable d'arrêter les décisions nécessaires en termes de ressources humaines.

Au-delà, le blocage en vue de la conclusion d'un accord sur la crise budgétaire et le plafonnement de la dette aux Etats-Unis a marqué les discussions survenues à Washington. Si une solution ne devait tomber d'ici à jeudi, la situation ne manquera pas de peser rapidement sur les marchés européens, a dit Johann Schneider-Ammann.

Etats-Unis au pied du mur

Pour lui, les investissements seraient alors affectés et les Bourses décrocheraient. Ayant aussi fait le déplacement dans la capitale américaine, Eveline Widmer-Schlumpf a pour sa part relevé devant les journalistes que "les Etats-Unis ne pouvaient clairement pas se payer un défaut de paiement".

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