Economiesuisse relève sa prévision de croissance pour la Suisse cette année, sur fond de conjoncture domestique robuste. La Fédération des entreprises helvétiques table désormais sur une progression du produit intérieur brut (PIB) de 1,0%, contre 0,6% estimé en décembre.
Cette année, et dans une moindre mesure l'an prochain, le marché intérieur restera le moteur, soutenu par l'immigration, la hausse des salaires réels, le bas niveau des taux d'intérêt et la stabilité des prix, a indiqué mardi l'organisation faîtière. Pour 2014, celle-ci anticipe une progression de 1,5% du PIB.
Le chômage restera modeste, avec des taux estimés à 3,2% respectivement 3,1% en 2013 et l'année suivante. L'industrie biffera encore des emplois cette année, mais dans une moindre ampleur qu'en 2012, l'essentiel des restructurations étant derrière nous, a précisé Rudolf Minsch, chef économiste de l'association patronale.
La demande faiblit sur le marché européen et l'Allemagne, débouché majeur, ne sera plus en Europe la locomotive, selon l'organisation. Les centres de gravité se déplacent vers les États-Unis et l'Asie, ce qui met à l'épreuve les exportateurs suisses.
Limites à la construction
Malgré l'environnement difficile, les branches d'exportation s'en sortent plutôt bien. Après un fléchissement attendu de 0,2% pour l'année en cours, les ventes vers l'étranger devraient retrouver de leur dynamisme et croître de 3,3% en 2014.
Les industries chimique et pharmaceutique profitent en particulier des marchés extra-européens. Plus dépendants de l'Europe, les secteurs des machines, des équipements électriques et des métaux ainsi que celui du textile ne devraient se reprendre que lentement, mais le creux de la vague semble atteint, selon economiesuisse.
Le secteur de la construction de logements devrait pourtant atteindre ses limites, puis stagner à un niveau élevé en 2014, en raison de la pénurie de terrain. A cela s'ajoute désormais le gel des résidences secondaires consécutif à l'initiative Weber.