David Cameron appelle les dirigeants de paradis fiscaux à coopérer
Le Premier ministre britannique David Cameron a appelé lundi les dirigeants de territoires réputés être des paradis fiscaux à assister les efforts de Londres pour combattre l'évasion fiscale. A un mois du sommet du G8, "c'est le moment de mettre de l'ordre dans nos maisons", écrit-il.M. Cameron a écrit un courrier aux responsables de dix territoires d'outre-mer ou dépendant de la Couronne britannique. "J'ai fait de la lutte contre le fléau de l'évasion fiscale l'une des priorités du sommet du G8 que le Royaume-Uni accueillera le mois prochain", leur rappelle-t-il.Le Premier ministre leur demande de poursuivre leur collaboration avec le Royaume-Uni sur deux sujets délicats: les échanges d'informations sur l'imposition et les lois sur l'usufruit qui permettent à un tiers ayant statut de résident et donc faiblement imposé de servir de bouclier fiscal pour des revenus générés ailleurs.Le Premier ministre écrit qu'il respecte le droit de ces territoires à établir leur propre juridiction fiscale. Il souligne toutefois que le gouvernement britannique doit savoir "qui possède et contrôle réellement chaque entreprise"."Ceci est au coeur de l'ambition du prochain sommet du G8 d'abattre les murs du secret bancaire", a-t-il insisté. M. Cameron a envoyé cette lettre aux dirigeants des Bermudes, des Iles Vierges britanniques, des Iles Cayman, de Gibraltar, d'Anguilla, de Montserrat, des Iles Turks et Caicos, de Jersey, de Guernesey et de l'Ile de Man.Mine d'informationsLes États-Unis, la Grande-Bretagne et l'Australie ont annoncé au début du mois une campagne commune contre les auteurs d'évasion fiscale. Ces pays enquêtent sur les grandes cachettes de comptes bancaires à partir d'informations ayant fuité de paradis fiscaux.Les trois pays ont annoncé qu'ils partageaient une mine d'informations sur des comptes cachés à Singapour, dans les Iles vierges britanniques, les Iles Cayman et les Iles Cook. Ces informations comportent des noms de détenteurs de comptes et de leurs conseillers. /SERVICE