Malgré des ventes en hausse, Schindler affiche une rentabilité en repli à l'issue de l'exercice 2013. Conséquence de l'amortissement de sa participation dans Hyundai Elevator et dans une moindre mesure des investissements consentis, le fabricant lucernois d'ascenseurs et escaliers mécaniques a vu son bénéfice net plonger de 36,6% à 463 millions de francs.
A lui seul, l'amortissement exceptionnel de la participation détenue dans Hyundai Elevator a pesé à hauteur de 219 millions de francs sur le bénéfice net, a expliqué vendredi l'entreprise d'Ebikon. Pour mémoire, la dépréciation est liée à une augmentation de capital du concurrent sud-coréen.
Schindler, qui a contesté en vain l'opération devant la justice, a finalement refusé d'y participer, présumant que les moyens levés serviraient à financer la prise de contrôle d'une filiale déficitaire. La participation du groupe lucernois dans Hyundai Elevator est ainsi passée de 35 à 30,89%, alors que l'augmentation de capital a entraîné une nouvelle baisse du cours du titre de la société asiatique.
La multinationale de Suisse centrale était entrée dans le capital de Hyundai Elevator en 2006. Elle avait alors l'intention de prendre par la suite une participation majoritaire dans la société du pays du matin calme.
Mais, même sans tenir compte de cet amortissement, le bénéfice net s'est replié de 6,6% par rapport à 2012 à 682 millions de francs. Le résultat d'exploitation avant intérêts et impôts (EBIT) s'est pour sa part contracté de 9,5% à 896 millions.
Schindler explique aussi le tassement de sa rentabilité du fait des investissements consentis dans le cadre de son expansion sur les marchés émergents. L'entreprise a notamment érigé quatre nouveaux sites de production en Chine, en Inde, aux Etats-Unis et en Slovaquie.
L'expansion stratégique de Schindler a coûté 30 millions de francs. Elle n'est pas restée sans influence sur les effectifs en Suisse. Ceux-ci sont passés d'une année sur l'autre de 4493 à 4650 salariés.