Le cinéaste américain Quentin Tarantino a reçu le prix Lumière 2013, vendredi à Lyon, des mains de l'actrice Uma Thurman. Durant la soirée, le réalisateur a ensuite été fait commandeur des Arts et Lettres par la ministre française de la Culture Aurélie Filippetti.
Lors de la remise du prix Lumière, le réalisateur de "Reservoir dogs", "Inglourious Basterds" ou "Django unchained" a fait le show en dansant façon "Pulp fiction". Il a ensuite affirmé que "le cinéma était sa religion, et la France son Vatican".
Il s'est dit encore heureux de recevoir ce prix dans la ville où le cinéma a été inventé. Et de préciscer: "le cinéma a été inventé et moi j'ai eu quelque chose à faire!".
Thierry Frémaux, directeur général du Festival Lumière et Bertrand Tavernier président de l'Institut Lumière ont tous deux souligné la très grande culture cinématographique de Tarantino. Ils ont rappelé que le prix Lumière récompense à la fois l'ensemble d'une oeuvre et "un acte d'admiration pour le cinéma".
Passionné de cinéma, Quentin Tarentino est un metteur en scène qui truffe ses films de références au passé cinématographique.
Au cours de la soirée, le réalisateur a avoué s'être "longtemps senti comme un loup solitaire", sans doute "parce ce que je n'ai jamais vraiment eu de famille (...) Mais les gens sur scène ce soir c'est ma famille", a-t-il dit les larmes aux yeux.
Puis il s'est adressé aux quelque 2700 spectateurs de la salle en leur disant qu'une autre composante de sa vie était le public, déclenchant l'hystérie.
Prestigieuse décoration
Peu après la cérémonie, le réalisateur a été fait commandeur des Arts et Lettres par la ministre française de la Culture Aurélie Filippetti. "Comme vous avez déclaré votre amour pour le cinéma et à la France, sachez que la France vous aime aussi", a-t-elle dit.
Agé de 50 ans et auteur de huit longs métrages seulement dont le dernier "Django Unchained" (2012), son plus grand succès public, Tarantino a confié avoir "quatre idées" de films qui pourraient l'occuper pendant dix ans. Il s'interdit néanmoins de finir en "vieux boxeur" incapable de s'arrêter.