Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, a annoncé mercredi qu'il faisait lui-même partie des utilisateurs du réseau social dont les données personnelles ont été détournées au profit de Cambridge Analytica. Il s'exprimait devant les parlementaires américains.
Pour sa deuxième audition en deux jours devant des commissions du Congrès des Etats-Unis, Mark Zuckerberg a cependant rejeté l'idée avancée par certains élus à la lumière de ce scandale selon laquelle les utilisateurs n'ont pas un contrôle suffisant de leurs données sur ce réseau.
'Chaque fois que quelqu'un choisit de partager quelque chose sur Facebook (...) il y a un contrôle. Juste là. Pas noyé quelque part dans les paramètres mais juste là', a-t-il dit devant la commission de l'Energie et du Commerce de la Chambre des représentants.
Régulation des réseaux sociaux
Il a par ailleurs affirmé ne pas être hostile à une régulation de l'internet et des réseaux sociaux, mais qu'il fallait s'assurer que celle-ci ne nuise pas aux petites entreprises du secteur. 'Je ne pense pas qu'il n'y ait pas besoin de régulation mais il faut faire attention en la mettant en place', a-t-il souligné.
Mark Zuckerberg a déjà répondu mardi pendant cinq heures aux questions des élus de deux commissions du Sénat. Durant cette audition, il a présenté des excuses sans prendre le moindre engagement quant au soutien que pourrait apporter Facebook à un changement de la législation ou quant à une éventuelle évolution de son modèle de fonctionnement.
Facebook est dans la tourmente depuis qu'un lanceur d'alerte a révélé mi-mars que les données de 50 millions de ses utilisateurs avaient été détournées au profit de Cambridge Analytica. Ce cabinet britannique de conseil politique a notamment travaillé pour Donald Trump lors de la dernière campagne présidentielle aux Etats-Unis. Le 4 avril, Facebook a lui-même revu à la hausse le nombre d'utilisateurs affectés, à 87 millions.
/ATS