Le premier groupe automobile européen Volkswagen a enregistré au premier trimestre une baisse de 21,6% de son bénéfice net sur un an, à 3,71 milliards d'euros (3,63 milliards de francs), attribué à la faiblesse de ses livraisons de voitures.
'Des volumes de ventes plus faibles', le choix des clients pour les modèles les moins rentables ainsi que 'l'augmentation des coûts' sur un an ont affecté les résultats, a indiqué le groupe mardi dans un communiqué.
C'est mieux cependant que ce que prévoyaient les analystes sondés par l'outil d'analyse financière Factset, qui tablaient sur un bénéfice de 3,34 milliards d'euros au premier trimestre 2024.
Son chiffre d'affaires a légèrement baissé, de 1%, à 75,46 milliards d'euros.
La forte augmentation du chiffre d'affaires des services financiers du groupe 'compense largement la baisse dans le secteur automobile', précise le groupe dans son communiqué.
Les livraisons de véhicules du groupe aux dix marques ont baissé de 2% par rapport au premier trimestre 2023.
En outre, les modèles vendus ne sont pas les plus rentables.
Les livraisons de Porsche, la marque de luxe du groupe, ont baissé de 4% au premier trimestre sur un an. Celles de Audi, du segment premium, ont diminué de 4,5%, tandis que les livraisons de voitures des marques Volkswagen (+5,7%), Skoda (+5,2% et Seat/Cupra (+10,6%%), moins chères et moins rentables, ont augmenté.
Les résultats trimestriels de Porsche publiés vendredi avaient donné un avant-goût de cet affaiblissement, avec un bénéfice en chute de 34% pour la marque de luxe à 926 millions d'euros.
Le groupe maintient néanmoins ses prévisions inchangées pour l'année 2024, s'attendant toujours à un chiffre d'affaires en hausse de 5% et à une rentabilité entre 7 et 7,5%.
Volkswagen pourra compter sur l'amélioration des prises de commandes, 'encourageantes' ces derniers mois, qui devraient avoir un impact positif au deuxième trimestre, a expliqué Arno Antlitz, directeur financier du groupe.
'Les défis découleront notamment de la situation économique, de l'intensité croissante de la concurrence, de la volatilité des marchés des matières premières, de l'énergie et des changes, ainsi que des exigences plus strictes en matière d'émissions', selon le communiqué.
/ATS