Le président américain Donald Trump a affirmé mercredi n'avoir jamais évoqué avec le chef du Pentagone l'éventuel assassinat du président syrien Bachar al-Assad. Il dément ce que rapporte le journaliste d'investigation Bob Woodward dans son dernier livre.
'Cela n'a jamais été même discuté (...). Cela n'a jamais été même envisagé', a répondu M. Trump, interrogé dans le Bureau ovale pendant une visite à Washington du dirigeant koweïtien Cheikh Sabah al Ahmed al Djaber al Sabah. Il a qualifié le livre de 'pure fiction'.
Dans son livre, intitulé 'Peur: Trump à la Maison blanche', Bob Woodward relate un épisode qui aurait eu lieu après l'attaque chimique d'avril 2017 attribuée au régime de Bachar al-Assad. Selon lui, M. Trump aurait appelé le ministre de la Défense Jim Mattis et lui aurait dit, en termes très directs, qu'il souhaitait assassiner le président syrien.
Après avoir raccroché, M. Mattis se serait tourné vers un conseiller et aurait dit: 'Nous n'allons rien faire de tout cela. Nous allons être beaucoup plus mesurés'. Le chef du Pentagone n'a pas explicitement contesté cet épisode en particulier mais affirmé n'avoir jamais prononcé 'les mots méprisants' qui lui sont attribués à l'encontre du président dans le livre.
'Colère' en cas de pertes civiles à Idleb
Le président américain a par ailleurs assuré que le monde et les Etats-Unis suivent 'de très près' l'évolution de la situation en Syrie, alors que se multiplient les mises en garde contre un assaut du régime contre Idleb, dernier grand bastion rebelle et djihadiste.
M. Trump a évoqué 'une situation très triste dans la province d'Idleb' et soulignant que quelque trois millions de personnes y vivent. 'Si c'est un massacre, le monde sera très très en colère et les Etats-Unis seront également très en colère', a-t-il encore dit.
Mardi, la Maison Blanche avait averti que les Etats-Unis et ses alliés réagiraient rapidement si le régime syrien avait de nouveau recours aux armes chimiques, en particulier dans la province d'Idleb.
/ATS