Le président iranien Hassan Rohani a défendu samedi l'accord de 2015 sur le programme nucléaire de la République islamique. Il a estimé que Donald Trump ne pourrait pas l'abroger.
'Au cours des négociations et de l'accord sur le nucléaire, nous avons atteint des points et des bénéfices qui ne sont pas réversibles. Nul ne peut revenir dessus, pas plus M. Trump que quiconque', a-t-il dit lors d'une cérémonie à l'université de Téhéran. Même si dix autres Trump sont créés dans le monde, ce n'est pas réversible', a insisté Rohani.
Signé en juillet 2015 à Vienne par l'Iran et les puissances du P5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu - Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Russie, Chine - plus l'Allemagne), le Plan d'action conjoint commun (JCPOA) engage Téhéran à limiter son programme nucléaire en échange d'un allègement des sanctions économiques.
D'après les inspecteurs de l'Agence internationale de l'Energie atomique (AIEA), Téhéran tient ses engagements.
Alliés inquiets
Mais Donald Trump, qui considère le JCPOA comme le 'pire accord jamais conclu', s'apprêterait à annoncer son intention de ne pas certifier que l'Iran le respecte, ouvrant la voie à sa dénonciation.
Le président américain est tenu de se prononcer (certification ou non) d'ici au 15 octobre.
S'il ne certifie pas que l'Iran est en conformité avec les termes du JCPOA, le Congrès des Etats-Unis disposera alors d'un délai de soixante jours pour décider de l'opportunité de réinstaurer les sanctions qui ont été levées.
La perspective de voir Washington dénoncer l'accord de Vienne inquiète certains des alliés des Etats-Unis qui ont participé aux négociations.
/ATS