Le cabinet américain PwC s'est vu imposer une amende de sept millions de dollars pour non respect des règles de contrôle et d'audit dans deux de ses filiales en Chine, a annoncé jeudi l'organisme en charge de la supervision des cabinets d'expert-comptables.
Le Public Company Accounting Oversigh Board (PCAOB), entreprise dont le rôle est de s'assurer que les cabinets respectent les règles d'audit pour les entreprises cotées à Wall Street, a justifié cette amende par le fait que les filiales basées à Hong Kong et Shanghai de PwC n'ont pas respecté 'les règles et standards du PCAOB'.
Les deux filiales sont notamment accusées d'avoir laissé l'accès 'à plus d'un millier de personnes à des données' dont elles n'auraient pas dû avoir connaissance 'du fait de l'usage de logiciels non autorisés', a détaillé la présidente du PCAOB, Erica Williams, lors d'une conférence de presse en ligne.
Dans le détail, une amende de quatre millions de dollars est imposée à la filiale hongkongaise, 'la deuxième plus importante de l'histoire de PCAOB', a précisé Mme Willliams, et trois millions de dollars contre la branche shanghaïenne.
Une entreprise chinoise de certification, Shandong Hoaxin Certified Public Accountants (ou Hoaxin) s'est également vue imposer une amende de 940'000 dollars, notamment pour avoir publié de faux rapports d'audits et du fait de son incapacité à 'maintenir son indépendance vis-à-vis de son client'.
'Avant même d'être engagé en tant qu'auditeur externe' du groupe technologique chinois Gridsum, 'la société a affirmé à l'entreprise qu'elle était prête à publier un rapport d'audit confirme sur trois années de publications financières', a expliqué Erica Williams.
Gridsum avait alors mis fin au contrat avec son précédent auditeur externe pour engager Hoaxin, qui a publié 'un rapport d'audit conforme dès le lendemain'.
Ces sanctions viennent s'inscrire dans le cadre du contrôle des cabinets d'experts-comptable enregistrés en Chine et ayant pour clients des entreprises chinoises cotées à Wall Street.
Un accord en ce sens avait été signé en août 2022 entre le PCAOB et les autorités chinoises, ouvrant la voie à des inspections sur place.
Les régulateurs américains exigent que les sociétés chinoises cotées à Wall Street se plient aux mêmes règles comptables que les autres sociétés et ont menacé à plusieurs reprises de retirer ces groupes de la Bourse si elles s'obstinaient dans leur refus d'obtempérer.
/ATS