Le patron de Postfinance, Hansruedi Köng, a placé la barre haut en matière de prêts hypothécaires, visant un volume de 50 milliards de francs de crédits immobiliers à moyen terme.
'Si nous pouvions augmenter (sur cette somme visée) notre marge de 0,4%, nous gagnerons chaque année 200 millions de francs supplémentaires', a estimé M. Köng dans les colonnes des journaux Tamedia lundi, ajoutant que la banque serait deviendrait alors intéressante pour des investisseurs.
En janvier, le Conseil fédéral avait annoncé vouloir privatiser la filiale de La Poste. Le groupe postal ne devra plus détenir la majorité des voix et des actions de son bras financier.
Le gouvernement souhaite que Postfinance soit autorisée à octroyer des crédits et des hypothèques. Pour ce faire, l'établissement doit être séparé du groupe Poste et privatisé. Avec des dépôts clientèle qui se montent à environ 120 milliards de francs, Postfinance est l'un des principaux établissements financiers de Suisse.
Dans ce contexte, le directeur général estime que l'interdiction d'octroyer des crédits doit être abrogée. Si le Parlement refuse et rejette la privatisation de l'établissement, Postfinance ne deviendrait pas pour autant déficitaire. La société parviendrait à stabiliser son résultat.
La direction mise notamment sur la croissance des produits de placement et la gestion de fortune électronique. 'Nous estimons pouvoir maintenir les résultats de l'année 2020', qui seront dévoilés le 10 mars, a souligné Hansruedi Köng.
Le patron de Postfinance entrevoit cependant un besoin de rattrapage dans les paiements à l'international. Pour ce faire, la carte Postfinance doit être complétée avec des fonctionnalités de la carte de débit Mastercard, a-t-il ajouté.
/ATS