Pas de danger pour la santé en Suisse, selon le Conseil fédéral

Les résidus de glyphosate mesurés en Suisse sont très faibles et donc inoffensifs pour la santé ...
Pas de danger pour la santé en Suisse, selon le Conseil fédéral

Pas de danger pour la santé en Suisse, selon le Conseil fédéral

Photo: KEYSTONE/EPA/OLIVIER HOSLET

Les résidus de glyphosate mesurés en Suisse sont très faibles et donc inoffensifs pour la santé. Le Conseil fédéral ne voit donc aucune raison d'interdire l'utilisation du pesticide. Il rejette une motion du groupe des Verts l'exigeant jusqu'à 2022 au moins.

Dans sa réponse publiée jeudi, le gouvernement rappelle les nombreuses évaluations de risques menées depuis 2015 par des organismes internationaux reconnus. Toutes sont arrivées à la conclusion que le glyphosate ne présente pas de risque pour la santé humaine lorsqu'il est utilisé conformément aux prescriptions.

Mais le gouvernement révèle aussi les premiers résultats d'une étude demandée par le National sur la situation en Suisse. Il se dit déjà en mesure d'annoncer que les résidus mesurés sont très faibles et donc inoffensifs pour la santé. Il faudrait une consommation irréaliste de 71 kg par jour du produit testé le plus contaminé (pâtes) pour qu'on puisse s'attendre à des effets secondaires nocifs pour la santé.

Interdiction problématique

Selon le Conseil fédéral, une interdiction serait de toute façon problématique à plusieurs titres. Pour de nombreuses utilisations y compris en dehors de l'agriculture, la seule alternative est la destruction mécanique ou thermique, ce qui nécessite plus de travail, souvent manuel, et d'énergie.

Dans d'autres cas, le désherbage devrait être effectué avec un mélange de différentes substances pour obtenir la même efficacité que celle du glyphosate. A noter que le glyphosate est faiblement toxique pour les organismes aquatiques et qu'à ce jour, on n'a pas détecté cette substance dans les eaux souterraines utilisées pour la production d'eau de boisson.

Controversé dans l'UE

Pour le Conseil fédéral, tous ces éléments doivent être pondérés avant de prendre une 'décision aussi radicale que l'interdiction de cette substance'. Le sujet divise aussi au sein de l'UE. Il y a une semaine, les Etats membres ne sont pas parvenus à s'accorder sur la prolongation de cinq ans de la licence de cet herbicide controversé. Un nouveau vote pourrait avoir lieu en décembre à Bruxelles.

Cet herbicide est classé 'cancérogène probable' par le Centre international de recherche sur le cancer, un organe de l'OMS. Pour les adversaires du glyphosate, le principe de précaution devrait prévaloir, mais les pesticides concernés représentent un marché d'environ un milliard d'euros et la substance active est plébiscitée par les agriculteurs pour son efficacité et son faible coût.

/ATS
 

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