Merkel annonce un plan de relance allemand de 130 milliards d'euros

La chancelière allemande Angela Merkel a annoncé un plan de relance de 130 milliards d'euros ...
Merkel annonce un plan de relance allemand de 130 milliards d'euros

L'Amérique latine continue de souffrir du Covid-19

Photo: KEYSTONE/AP/John MacDougall

L'Amérique latine continue de souffrir de l'épidémie due au nouveau coronavirus, Brésil en tête. Le pays le plus touché de la région a franchi mercredi un nouveau record de morts, avec 1349 décès en 24 heures.

Un couvre-feu a été imposé à partir de mercredi dans une vingtaine de localités de l'Etat de Bahia, dans le nord-est du Brésil, pour tenter de contenir l'expansion galopante de la pandémie de maladie à coronavirus 2019 (Covid-19).

'Si nous n'agissons pas, nous risquons d'assister à une explosion de la demande de lits en soins intensifs et nous ne pourrons pas y répondre', a prévenu le gouverneur de l'Etat de Bahia, Rui Costa.

Le Brésil, nouvel épicentre de la pandémie de Covid-19, compte désormais 32'548 morts et rien ne semble pouvoir arrêter la progression du nouveau coronavirus dans ce pays. La communauté scientifique juge toutefois ces bilans grossièrement sous-évalués.

Ces chiffres situent le géant latino-américain à la quatrième place mondiale pour les morts, derrière les Etats-Unis, qui restent de loin le pays le plus durement frappé avec 107'000 morts (919 décès supplémentaires en 24 heures), le Royaume-Uni (39'728 morts au total) et l'Italie (33'530).

Doublement des morts au Mexique

Le Mexique a de son côté franchi mercredi la barre des 1000 morts en 24 heures, pour la première fois depuis le début de l'épidémie. Le bilan total y dépasse les 11'000 décès.

Au Chili, autre pays d'Amérique du sud frappé de plein fouet par l'épidémie, les autorités ont décidé de prolonger pour une quatrième semaine le confinement à Santiago. En revanche, l'Equateur va assouplir les restrictions drastiques prises à Quito pour tenter d'enrayer la progression du virus.

Alors que la vie reprend peu à peu ses droits en Europe, l'Allemagne, durement affaiblie par la crise du nouveau coronavirus, a annoncé mercredi soir un plan de relance historique pour stimuler son économie. Le gigantesque train de mesures de 130 milliards d'euros doit s'étaler sur deux ans.

Plan de relance en Allemagne

Le plan a pour ambition non seulement de soutenir l'offre, à travers la réduction de la taxe sur la valeur ajoutée ou de nouvelles aides aux entreprises en difficulté, mais également la demande par des subventions aux familles ou encore une augmentation de la prime d'achat pour les voitures électriques.

Les investissements doivent être effectués maintenant, 'car nous voulons rendre l'avenir possible particulièrement pour les prochaines générations', a affirmé mercredi soir la chancelière allemande Angela Merkel à l'issue de deux jours d'âpres négociations entre conservateurs et sociaux-démocrates, les partenaires de la coalition gouvernementale.

'Nous avons donc un plan de relance économique, un plan pour l'avenir et, bien sûr, en plus de cela, nous nous occupons maintenant de notre responsabilité pour l'Europe et de la dimension internationale', s'est-elle félicité.

Elle faisait ainsi allusion au projet, qu'elle porte actuellement avec le président français Emmanuel Macron, visant à instaurer des dettes mutualisées entre pays de l'UE pour relancer l'économie européenne face au coronavirus.

300 euros par enfant

Même si l'Allemagne a été jusqu'à présent moins frappée que ses voisins par la pandémie sur le plan humain, avec quelque 8500 morts, son économie, très dépendante des exportations, a été fortement secouée. 'Nous voulons sortir avec élan de cette crise', lui a emboîté le pas Olaf Scholz, le ministre des finances.

Ce paquet s'ajoute à l'énorme plan de plus de 1000 milliards d'euros mis en place en mars, au plus fort de la pandémie, prévoyant des aides aux entreprises et des milliards d'euros de prêts garantis.

Parmi les mesures annoncées mercredi figurent, outre la baisse temporaire de la TVA de 19% à 16% jusqu'au 31 décembre 2020 et des transferts de dettes des communes vers l'Etat fédéral, une allocation unique de 300 euros par enfant pour les familles ou encore une baisse des coûts de l'électricité pour les particuliers, selon l'accord de 15 pages.

/ATS
 

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