Les magasins OVS en Suisse, c'est déjà fini. La société Sempione Retail, qui exploite les 140 boutiques de la marque italienne, a obtenu un sursis concordataire provisoire. Quelque 1150 collaborateurs sont touchés.
OVS avait repris les magasins Charles Vögele à l'automne 2016 via la société Sempione Retail. La marque n'est toutefois pas parvenue à se positionner sur le marché helvétique, ce qui a conduit à une impasse financière, s'est-elle justifiée mercredi soir dans un communiqué.
Sans dévoiler de chiffres, l'entreprise a évoqué 'des ventes durablement insuffisantes', qui ont conduit à 'd'importantes difficultés financières'. Et les mesures d'économies prises ces dernières semaines se sont avérées insuffisantes, a ajouté Sempione.
Le sursis concordataire a été demandé et obtenu auprès du Tribunal de district de Höfe (SZ). Durant la période de sursis concordataire, Sempione a dit vouloir réaliser une liquidation des stocks, afin d'obtenir 'le meilleur résultat possible pour l'ensemble des créanciers et des salariés'.
La firme basée à Pfäffikon (SZ) veut également mener des négociations pour vendre une partie des succursales. Quand cette phase sera terminée, la direction compte liquider l'ensemble de la société.
Une année et puis s'en va
Les premiers points de vente OVS avaient commencé à remplacer ceux de Charles Vögele début 2017. Le processus s'était achevé l'été dernier. Mais, depuis, les difficultés se sont accumulées pour l'enseigne italienne sur un marché suisse de l'habillement en contraction.
Plusieurs vagues de licenciements ont été annoncées ces derniers mois, avec plus de 300 postes biffés au siège de Pfäffikon, dans les centres de logistique et dans les magasins. Des succursales avaient aussi dû être fermées.
OVS s'était ainsi attiré les foudres d'Unia, qui avait critiqué son manque de transparence. Mi-mai, le syndicat lui avait notamment reproché de contourner ses obligations en cas de licenciement collectif, en fermant une à une ses succursales.
Ce sont désormais 1150 employés qui se trouvent sur le carreau. Ceux-ci ont été informés vendredi de la situation, a expliqué Sempione dans son communiqué. Aucun plan social n'a été évoqué.
/ATS