Deux mois après l'échec du paquet d'aide aux médias, une version allégée revient sur la table. La commission des télécommunications du National a adopté par 13 voix contre 10 une initiative, visant à reprendre les points non contestés.
Le soutien aux institutions de formation et de perfectionnement ainsi qu'aux agences de presse, comme Keystone-ATS, et les investissements dans le domaine informatique doivent être rapidement mis en oeuvre, juge la commission dans un communiqué publié mardi. La part de la redevance destinée aux radios et télévisions privées doit quant à elle être augmentée.
Lors de la campagne de votation, ces points étaient les moins contestés. Le comité référendaire, soutenu par la droite, avait surtout remis en cause les subventionnements qui pourraient atterrir dans les poches des grands groupes, à l'image de TX Group, CH-Media ou Ringier. Les opposants s'inquiétaient également de l'indépendance des journalistes.
Distribution gratuite
Pour la commission, le soutien à la presse écrite doit également être renouvelé en 2022. Elle a déposé, par 12 voix contre 11, une motion en ce sens. Les quotidiens et les hebdomadaires en abonnement de la presse locale et régionale, dont le tirage ne dépasse pas 40'000 exemplaires, devront notamment être distribués gratuitement dans le cadre de la tournée régulière de la Poste. Les éditeurs concernés ne devront pas verser de dividendes durant la période.
Ces deux approches permettront d’apporter un soutien temporaire aux médias, estime la commission. Il est cependant nécessaire de procéder à moyen terme à une analyse plus approfondie de la situation pour mettre en place un régime de soutien aux médias tourné vers l’avenir. Se référant aux résultats de la votation du 13 février, une minorité s'oppose à la motion. Le peuple avait alors refusé par 56% des voix le paquet d'aide aux médias de 151 millions de francs.
/ATS