La modernisation du système radio de sécurité Polycom, utilisé par la police, les pompiers ou les premiers secours, est retardée. La firme chargée de ce projet, Atos Suisse SA, a rencontré des difficultés à remplir les exigences en matière de sécurité.
Polycom est le réseau radio de sécurité des autorités et organisations chargées du sauvetage et de la sécurité en Suisse. Un nouveau système informatique est prévu d'ici 2030. Mais le transfert de l'ancienne à la nouvelle technologie s'est accompagné l'an dernier de retards considérables, indique mardi l'Office fédéral de la protection de la population (OFPP) dans un communiqué.
Des problèmes sont apparus dans l'intégration des nouveaux composants du système radio dans l’environnement des réseaux cantonaux. Le projet prévoit aussi une protection élevée contre les cyberattaques. 'Or l'acquisition de ces connaissances techniques par l’entreprise chargée de l’intégration du système, Atos Suisse SA, s’est avérée plus complexe et difficile que prévu', écrit l'OFPP.
Risque de coûts supplémentaires
Conséquence: le délai prévu pour la préparation de l’infrastructure des réseaux cantonaux est presque épuisé. Il y a donc un fort risque de devoir prolonger l’exploitation en parallèle des anciens et des nouveaux composants au-delà de 2025. Si cette hypothèse se confirme, cela impliquera des coûts supplémentaires.
Pour faire face à l'urgence, l'OFPP a renforcé dès le début de l’année sa collaboration avec Atos Suisse. Des contacts étroits sont menés avec le nouveau directeur de la firme Bruno Schenk et la nouvelle directrice de l’OFPP Michaela Schärer, entrés en fonctions le 1er janvier 2021.
Les responsables des projets au sein de l’OFPP et d’Atos contrôlent également ensemble chaque semaine l’avancement des travaux et procèdent aux ajustements requis. Atos a en outre annoncé la consolidation de son organisation par des mesures de gestion supplémentaires et l’implication de spécialistes appelés en renfort.
Polycom est le réseau radio de sécurité généralisé des organisations de conduite et d'engagement en matière de protection de la population. Utilisé par 55'000 personnes, il assure les liaisons radio entre la police, les pompiers, les premiers secours, la protection civile, les gardes-frontière et les formations d'appui de l'armée, ainsi qu'à l'intérieur de celles-ci.
Un autre projet en souffrance
La mise en place du système national d’échange de données sécurisé (SEDS) donne également des soucis. En raison de sa complexité technique considérable, le projet a été soumis à une évaluation générale, ce qui a retardé son démarrage, indique l'OFPP.
Il est désormais subdivisé en trois projets (réseau de données sécurisé, système d’accès aux données et services de coordination du suivi de la situation) réunis au sein d’un programme. Certaines étapes urgentes vont pouvoir être mises en œuvre rapidement.
Il sera ainsi possible d'entamer dès le mois de mars les phases de conception des projets de réseau de données sécurisé et de système d’accès aux données. Le raccordement des emplacements cantonaux du SEDS d’ici la fin de 2023 reste une priorité.
L’OFPP examine d’autres mesures assurant la réalisation des objectifs du projet SEDS et reste en contact étroit avec les organisations partenaires concernées de la Confédération et des cantons.
/ATS