Alphabet a largement dépassé les attentes au premier trimestre avec un bénéfice net à 17,93 milliards de dollars contre 6,8 milliards il y a un an, notamment grâce à de fortes hausses des recettes publicitaires, d'après un communiqué de résultats publié mardi.
Sur le moteur de recherche, les recettes publicitaires sont passées de 25 à 32 milliards de dollars en un an, et elles ont progressé de 50% sur YouTube, à 6 milliards.
En tout, le géant mondial des technologies a réalisé 55,31 milliards de chiffre d'affaires, soit 34% de plus qu'il y a un an, quand l'émergence de la pandémie de Covid-19 avait fait chuter les dépenses de certains annonceurs, notamment dans le secteur des voyages, à la fin du premier trimestre.
Son titre s'appréciait de plus de 4% lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse de New York.
Cloud
Le cloud (informatique à distance) a aussi contribué aux solides performances du groupe californien : Google Cloud a engrangé plus de 4 milliards de dollars de revenus, contre 2,8 l'année dernière. Cette activité enregistre des pertes opérationnelles de 974 millions de dollars, mais Ruth Porat, la directrice financière de l'entreprise, s'est dite 'très contente de l'élan actuel de Google Cloud', dans un communiqué.
Le secteur a explosé à la faveur de la pandémie qui a restreint les déplacements de milliards de personnes dans le monde en 2020.
Google Cloud est le troisième fournisseur de cloud dans le monde, avec 7% des parts de marché fin 2020, loin derrière AWS d'Amazon (31% des dépenses ) et Azure de Microsoft (20%), d'après le cabinet d'études Canalys.
Dominant dans la publicité
Dans la publicité en ligne, en revanche, Google reste dominant. En 2021, la firme de la Silicon Valley 'est bien partie pour générer 130,15 milliards de revenus publicitaires nets, soit une augmentation de 25,3% sur un an', estime le cabinet eMarketer, qui lui attribue 28,6% des parts de marché, juste devant Facebook.
L'année sera d'ailleurs marquée par les développements du côté de la lutte contre les comportements économiques des leaders technologiques, considérés comme anti-concurrentiels par de plus en plus de gouvernements, y compris celui de Joe Biden aux Etats-Unis.
Facebook et Google font déjà face à des poursuites de la part des autorités sur le front du droit de la concurrence. Et la commission judiciaire de la Chambre des représentants a récemment approuvé un rapport qui prône des scissions au sein des Gafa (Google, Apple, Facebook et Amazon), accusées d'abus de position dominante.
/ATS