La personne choisie pour tester la capsule à suicide écartée

L'inauguration de la capsule à suicide 'Sarco', prévu le 17 juillet en Suisse, a été définitivement ...
La personne choisie pour tester la capsule à suicide écartée

La personne choisie pour tester la capsule à suicide écartée

Photo: KEYSTONE/ENNIO LEANZA

L'inauguration de la capsule à suicide 'Sarco', prévu le 17 juillet en Suisse, a été définitivement reportée, indique ses exploitants. Cette décision a été prise en raison de la détérioration de l'état psychique de la personne choisie pour utiliser la capsule.

'Compte tenu de sa situation, il est clair que cette personne doit désormais recevoir des soins psychiques plutôt qu'une assistance au suicide', déclare dimanche dans un communiqué l'Australien Philip Nitschke, concepteur de la machine controversée.

Cette personne, une Américaine dans la cinquantaine, devait utiliser la capsule 'Sarco' le 17 juillet, précise Florian Willet, de l'organisation 'The Last Resort', à Keystone-ATS. Mais 'nos conseillers médicaux nous ont indiqué ne pas pouvoir garantir sa stabilité psychique'.

La décision a donc été prise d'annuler la procédure. M. Willet indique que l'organisation a perdu contact avec l'Américaine, qui se trouvait en Suisse. 'Nous sommes inquiets et espérons qu'elle va bien', dit-il.

Prochain candidat

Philip Nitschke est désormais occupé à la présélection du prochain candidat, selon 'The Last Resort'. 'Les postulations ont considérablement augmenté depuis la récente médiatisation de la capsule', déclare M. Willet. Certains candidats sont helvétiques, dit-il, confiant quant à une première utilisation en 2024.

L'inauguration de la capsule 'Sarco' a fait couler beaucoup d'encre dernièrement. La NZZ am Sonntag avait annoncé qu'elle allait être inaugurée la semaine dernière en Valais. Lundi 15 juillet, le médecin cantonal valaisan Cédric Dessimoz interdisait l'utilisation de cet appareil sur le territoire du canton.

En Suisse, le suicide assisté est autorisé sous plusieurs conditions dont un encadrement par un médecin. Il doit aussi être désintéressé. En cas d'incitation ou d'aide au suicide pour des motifs égoïstes, cet acte est passible d'une peine allant jusqu'à cinq ans de prison. Le Code pénal ne contient toutefois pas de réglementation précise de l'aide au suicide, selon l'Office fédéral de la santé publique.

Jamais utilisée

L'organisation 'The Last Resort', fondée il y a quelques mois, est financée par des dons privés, avait-elle indiqué lors d'une conférence de presse la semaine dernière. L'utilisation de la capsule serait aussi autorisée aux personnes qui n'en sont pas membres.

Précédemment, l'inventeur de 'Sarco', le médecin australien et militant de l'aide au suicide Philip Nitschke, avait déjà prétendu que son usage était autorisé en Suisse. La capsule n'a toutefois encore jamais été utilisée.

Les organisations d'aide au suicide établies en Suisse, telles qu'Exit ou Dignitas, collaborent avec des médecins. La capsule 'Sarco', en revanche, vise à permettre aux personnes souhaitant mourir de le faire en appuyant sur un bouton. Une importante quantité d'azote est alors libérée et supplante l'oxygène. La personne perd conscience après quelques inspirations d'azote et décède après environ 5 minutes, avait expliqué Philip Nitschke devant la presse.

/ATS
 

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