La nouvelle loi fédérale sur les voies cyclables, en consultation jusqu'à jeudi, est majoritairement approuvée. Pour les milieux sondés, elle permet de mieux répondre aux besoins du trafic cycliste.
Selon la loi d'application du nouvel article constitutionnel, la construction de pistes cyclables reste de la compétence des cantons. Ces derniers auront toutefois l'obligation à l'avenir de les planifier et de s'assurer qu'elles soient interconnectées en réseau et sécurisées. Cette attribution aux cantons a été saluée.
L'UDC estime que la Confédération doit intervenir le moins possible dans l'autonomie des cantons et des communes. Pour ce parti, elle doit se limiter à soutenir les aspects de planification et de coordination entre les différents acteurs. Le PLR partage le même avis.
Ce dernier parti rejette la nouvelle loi. Il estime qu'elle va trop loin par rapport à l'article constitutionnel. Le PLR reconnaît toutefois la nécessité de développer la mobilité douce.
Une augmentation du financement
Approuvant le projet, le PS et l'Association transports et environnement (ATE) veulent augmenter à 12-15% du Fonds pour les routes nationales et le trafic d'agglomération (FORTA) le financement des projets d'agglomération. Une hausse de ce financement, actuellement fixé à 9-12% du FORTA, permettrait de réaliser l'infrastructure cyclable dans les villes, selon le PS et l'ATE. L'UDC rejette cette augmentation.
Par ailleurs, le PS et l'ATE sont favorables à un plan directeur national élaboré parallèlement au processus législatif. Ce plan directeur devrait notamment définir comment la part du trafic cycliste doit se développer par rapport à l'ensemble du trafic.
Des pistes cyclables le long des rails
La Conférence suisse des directeurs cantonaux des travaux publics, de l'aménagement du territoire et de l'environnement (DTAP) suggère un complément à la loi. Les cantons encouragent l'idée de pistes cyclables le long des lignes ferroviaires, ce qui inclurait tous les acteurs de la mobilité.
La pente est généralement faible et la séparation du trafic permet une plus grande sécurité, d'après la DTAP. En outre, elle estime que les coûts supplémentaires seraient faibles, car les travaux de construction et d'entretien des rails pourraient servir à la création de pistes cyclables.
Quant au TCS, il soutient aussi le projet de loi. Il souligne particulièrement l'importance de séparer les différents modes de transport sur les routes principales afin d'assurer une circulation fluide et sécurisée. Par ailleurs, le TCS ne souhaite pas que le développement des pistes cyclables se fasse au détriment des autres moyens de transport.
Un rôle plus actif de la Confédération
De son côté, Swiss Cycling, la fédération suisse de cyclisme, salue les principes de la nouvelle loi tout en demandant à la Confédération de jouer un rôle plus actif dans la construction et l'exploitation du réseau cyclable. La fédération demande aussi qu'une stratégie nationale de promotion du vélo soit établie.
A l'instar d'autres participants à la consultation, Swiss Cycling approuve également la distinction faite dans le projet de loi entre les réseaux de pistes cyclables pour l'usage quotidien et ceux dévolus aux loisirs, compte tenu des différents besoins des utilisateurs.
La loi fédérale sur les voies cyclables fait suite à l'arrêté fédéral sur les pistes cyclables, accepté en votation en 2018. 73,6% de la population suisse avait opté pour une modernisation de ces voies.
/ATS