Plus la biodiversité est élevée, meilleurs sont les rendements agricoles. C'est le constat d'une vaste étude avec participation suisse publiée dans la revue Science Advances.
Les abeilles sauvages pollinisent les arbres fruitiers et d’autres cultures, les guêpes et les coléoptères carnassiers se nourrissent de ravageurs... Plus la diversité des espèces est grande et plus le paysage agricole est organisé en petites structures, plus les effets positifs de ces prestataires de services naturels sont importants.
En revanche, là où de vastes surfaces cultivées de façon monotone prédominent, la diversité et la quantité d’organismes utiles sont réduites, ce qui, en fin de compte, a un impact négatif sur les rendements agricoles, selon cette étude à laquelle ont participé des chercheurs de la station fédérale Agroscope.
Plus d'une centaine de scientifiques ont pris part au projet. Ils ont évalué 89 études portant sur la relation entre l’exploitation des terres, la biodiversité et les prestations écosystémiques pour l’agriculture.
1500 sites
Les études ont eu lieu sur près de 1500 sites dans le monde entier - des champs de maïs aux Etats-Unis aux champs de blé en Suisse en passant par les surfaces de colza dans le sud de la Suède, les plantations de café en Inde et les celles de mangues en Afrique du Sud.
Pour Matthias Albrecht, d’Agroscope, cité jeudi dans un communiqué, l’étude montre 'à quel point les paysages agricoles structurés sont importants, tant pour la préservation de la biodiversité que pour la promotion des prestations écosystémiques basées sur la biodiversité, telles que la pollinisation et la lutte naturelle contre les ravageurs, et finalement pour la stabilité des rendements'.
En Suisse, la biodiversité est encouragée dans le cadre des prestations écologiques requises (PER). Dans ce contexte, les scientifiques d’Agroscope ont développé et optimisé des éléments tels que les bandes fleuries pour les pollinisateurs et les organismes utiles ainsi que les jachères florales.
/ATS