La Bourse suisse a démarré la semaine dans le rouge. L'indice des valeurs vedettes SMI a reculé de 1,3% à 9100,39 points.
Le SMI, qui avait perdu plus de 3% la semaine passée, a terminé juste sur la ligne des 9100 points après avoir inscrit un nouveau plus bas du jour sous ce niveau et plus de 500 points sous le plus haut historique du 24 janvier.
A New York, Wall Street cédait aussi du terrain en début de séance, surveillant de près le marché obligataire et le secteur bancaire. Lestée par l'envolée des taux d'intérêt et la chute des majors pétrolières ExxonMobil et Chevron, Wall Street avait fortement reculé vendredi, le Dow Jones enregistrant sa pire séance depuis juin 2016.
Lundi, après un début de journée chahuté en Asie et en Europe, 'le calme est un peu revenu sur les marchés mondiaux, la débandade sur les marchés des actions et des obligations marquant le pas', a commenté Christophe Low de FTN Financial, soulignant que ce calme restait toutefois 'précaire'.
En zone euro, la croissance de l'activité privée a continué à s'accélérer en janvier, atteignant un pic de près de 12 ans, selon la seconde estimation de l'indice PMI composite du cabinet Markit. Les ventes au détail ont baissé de 1,1% en décembre sur un mois, comme prévu par les analystes.
Dans le détail, le SMI a terminé en baisse de 1,30% à 9100,39 points, avec un plus bas à 9085,39 points et un plus haut à 9147,88 points. Le SLI a cédé 1,40% à 1493,58 points et le SPI 1,37% à 10'459,26 points. Les 30 valeurs vedettes ont fini dans le rouge.
Swiss Re (-0,1%) et Clariant (-0,2%) ont le mieux résisté, devant Givaudan (-0,7%). Nestlé (-0,9%) fait aussi partie des titres ayant perdu moins de 1% avec Swiss Life et Zurich Insurance, ainsi que Roche (-0,9%).
Ce dernier a fait l'objet de deux abaissements d'objectifs de cours dans la foulée des résultats 2017. Barclays conserve nonobstant sa recommandation d'achat sur le bon de jouissance, alors que Deutsche Bank préfère rester neutre. Novartis (-1,5%) a en revanche nettement pesé sur l'indice.
Dufry lanterne rouge
Les grandes banques UBS (-2,5%, troisième plus gros perdant) et Credit Suisse (-1,4%) ont fini dans le bas du tableau, tout comme Julius Baer (-1,7%).
Dufry et Aryzta (chacun -2,8%) se sont disputés la lanterne rouge durant toute la séance. L'exploitant de boutiques hors-taxe a assisté en fin de semaine dernière au désengagement d'un éphémère actionnaire de référence. Le milliardaire américain Paul Singer disposait via ses fonds spéculatifs Eliot et Liverpool de plus de 5% du capital-actions à mi-décembre, pour ne plus détenir que moins de 1% désormais.
Sur le marché élargi, DKSH (-1,9%) n'a pu faire mieux que de stabiliser son bénéfice net l'an dernier. Le conseil d'administration proposera aux actionnaires un dividende ordinaire étoffé par rapport à celui pour 2016, mais n'y ajoutera pas de rémunération extraordinaire comme il y a un an.
Zehnder (-1,3%) a pris acte du départ avec effet immédiat de son patron Dominik Berchtold, sur fond de divergence sur la stratégie à adopter. Le président Hans-Peter Zehnder assurera l'intérim à la tête du groupe argovien dans l'attente de l'embauche d'un successeur.
Schaffner (-1,0%) s'attend à dégager au premier semestre de son exercice décalé 2017/2018 un résultat 'légèrement inférieur' à celui de l'année précédente. Plusieurs éléments exceptionnels ont pesé sur sa performance financière, notamment une charge liée à la réforme fiscale aux Etats-Unis.
Energiedienst (+2,7%) fait partie des rares gagnants. L'énergéticien argovien est parvenu à générer un bénéfice net de 30,6 millions d'euros, contre 31,2 millions en 2016.
/ATS