L'initiative lancée par des paysans uranais contre le loup, l'ours et le lynx a abouti. Elle a récolté 3303 signatures, alors qu'il n'en faut que 600 pour aboutir.
L'initiative demande que le canton d'Uri émette des directives concernant les grands prédateurs, notamment la possibilité de limiter les effectifs. Elle exige aussi qu'il soit interdit de réintroduire et de remettre en liberté ces animaux sauvages.
Les initiants espéraient récolter 2000 signatures. Ils sont donc très satisfaits du résultat, a indiqué à l'ats Raphael Bissig, directeur de l'association des paysans uranais. Il confirme ainsi une information publiée dans l'Urner Wochenblatt.
L'initiative a été lancée en mai. Dans le comité figurent notamment les trois représentants du canton sous la Coupole fédérale, les deux conseillers aux Etats Josef Dittli (PLR) et Isidor Baumann (PDC), ainsi que le conseiller national Beat Arnold (UDC).
Critiques du WWF
Lors du lancement de l'initiative, le WWF avait émis des critiques. Le texte laisse supposer qu'il y a eu des réintroductions de grands prédateurs. C'est totalement faux pour le loup et l'ours, souligne le WWF qui estime que l'association des paysans uranais contribue ainsi à une désinformation nationale orchestrée.
Dans le Valais aussi, il y a une mobilisation politique contre les grands prédateurs. Les citoyens devront se prononcer sur une initiative populaire lancée par le PDC du Haut-Valais et qui a été déposée en janvier.
Le texte exige une régulation du nombre de loups, d'ours et de lynx. Il appartiendrait au canton de décider combien de grands prédateurs il tolère sur son territoire.
/ATS