La compagnie aérienne Japan Airlines (JAL) est redevenue rentable au deuxième trimestre de son exercice 2022/23, une première depuis près de trois ans, mais elle n'a pas relevé ses prévisions de bénéfices annuels à cause de l'explosion de ses coûts de carburant.
Sur juillet-septembre, le groupe japonais a réalisé un bénéfice net de 17,4 milliards de yens (117 millions de francs), contre une perte de 47 milliards de yens un an plus tôt à la même période, selon des résultats publiés mardi.
JAL n'avait plus connu un bénéfice net trimestriel depuis son troisième trimestre 2019/20 (octobre-décembre), juste avant la pandémie de Covid-19.
Son bénéfice d'exploitation (Ebit) a atteint 27,9 milliards de yens, contre une perte de 69,1 milliards de yens un an plus tôt.
Ses ventes trimestrielles ont bondi de 121,8% sur un an, à 349,6 milliards de yens, grâce notamment à une très vigoureuse reprise de son activité de transport passagers à l'international.
Le Japon a été l'un des derniers pays parmi les économies avancées à rouvrir ses frontières aux touristes étrangers après s'être fermé pendant plus de deux ans en raison de la pandémie de Covid-19.
Le pays s'est rouvert par paliers à partir de juin avant d'entièrement lever ses restrictions aux frontières le 11 octobre.
JAL a par conséquent légèrement relevé sa prévision de chiffre d'affaires pour son exercice s'achevant le 31 mars prochain, à 1404 milliards de yens contre un objectif précédent de 1390 milliards de yens. Ses ventes annuelles devraient plus que doubler sur un an.
Mais le groupe n'a pas augmenté pour autant sa prévision de bénéfice net annuel (45 milliards de yens) ni sa cible d'Ebit (80 milliards de yens).
Car il a révisé en nette hausse ses coûts de carburant sur l'exercice à cause de la flambée des prix du pétrole, dont l'impact est amplifié pour les sociétés japonaises par la chute du yen face au dollar.
JAL misait aussi au départ sur une amélioration plus précoce de son activité vols intérieurs, mais la reprise de ses ventes dans ce segment a été retardée à cause de la septième vague d'infections au Covid-19 qui a déferlé au Japon cet été.
/ATS