Investissement étranger au plus bas avant une relance cette année

Les flux d'investissement direct étranger (IDE) devraient atteindre un plus bas avant d'augmenter ...
Investissement étranger au plus bas avant une relance cette année

Investissement étranger au plus bas avant une relance cette année

Photo: KEYSTONE/EPA/WU HONG

Les flux d'investissement direct étranger (IDE) devraient atteindre un plus bas avant d'augmenter de 10 à 15% cette année. Ils avaient reculé de 35% l'année dernière en raison de la pandémie, selon l'ONU.

Les confinements ont ralenti les projets d'investissement existants, a expliqué lundi à Genève la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED). Etant donné les prévisions économiques, les multinationales ont été contraintes de réévaluer leurs nouvelles initiatives.

Les pays riches ont été très affectés l'année dernière. L'IDE a baissé de 58%, en raison de restructurations et de flux financiers à l'intérieur des entreprises. Pour les pays en développement, le recul ne s'est établi qu'à 8%, grâce à l'Asie. Ces zones ont attiré deux tiers des investissements, contre la moitié l'année précédente.

En revanche, elles ont subi davantage un ralentissement sur les nouveaux projets, dont les annonces ont diminué de plus de 40%, et les initiatives internationales, importantes pour les infrastructures, en baisse plus modérée. Des investissements très importants pour 'une reprise durable', selon la secrétaire générale provisoire de la CNUCED, Isabelle Durant. Elle a dit à la presse qu'il fallait établir une approche politique pour qu'ils puissent être menés dans les pays en développement.

Baisse vers l'Europe

Tous les flux vers les branches significatives pour les Objectifs de développement durable (ODD) ont également diminué, de l'énergie à l'alimentation en passant par la santé. Un recul qui a même souvent atteint au moins 10%.

Par région, les flux vers l'Europe se sont dépréciés de 80%, beaucoup plus que ceux vers le nord du continent américain. Ils ont reculé de 45% vers l'Amérique latine et de 16% vers l'Afrique, alors que le volume a en revanche augmenté de 4% vers l'Asie. Ceux vers les pays pauvres ont été stables.

Les multinationales les plus importantes ont de leur côté vu leurs ressources s'étendre. Le nombre de ces entreprises contrôlées par des pays a lui augmenté de 7%, à 1600 environ, reflétant les dispositifs lancés pour le sauvetage de certaines d'entre elles.

Rétablissement pas immédiat

Même en cas de relance de 10 à 15% cette année, le niveau d'IDE serait toujours inférieur de 25% à la situation d'avant la pandémie. Il faudra attendre une nouvelle extension l'année prochaine pour revenir à celle-ci, explique le directeur de l'investissement à la CNUCED, James Zhan.

Tout dépendra de la relance économique, de la pandémie et des approches politiques, notamment sur le soutien public aux différents acteurs. L'incertitude sur l'accès aux vaccins dans de nombreux pays affecte la reprise de l'IDE pour cette année.

Et les pays riches devraient porter l'augmentation de l'investissement. L'Asie restera bien ancrée. Une relance importante vers l'Amérique latine ou l'Afrique est en revanche peu probable rapidement, encore selon l'ONU.

/ATS
 

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