Continuer à investir dans les énergies fossiles, les secteurs et infrastructures émetteurs de gaz à effet de serre promet 'un avenir insoutenable'. C'est l'avertissement émis mercredi par Antonio Guterres à la tribune de la 23e conférence climat à Bonn.
'Les marchés doivent être réorientés loin de ce qui est contre-productif', a déclaré le secrétaire général de l'ONU. 'En 2016, un montant estimé à 825 milliards de dollars a été investi dans les énergies fossiles et les secteurs générant des émissions élevées', a-t-il ajouté.
'Le changement climatique est la menace déterminante de notre temps. Notre devoir est de relever l'ambition' pour lutter plus efficacement contre le réchauffement, a-t-il ajouté.
Action insuffisante
Rappelant l'insuffisance de l'action climatique mondiale, il a appelé les pays à agir plus fortement. L'accord de Paris 'appelle à relever les ambitions, et je vous appelle à profiter de la révision des engagements nationaux, en 2020', pour répondre à ses objectifs.
Parmi les solutions, 'le monde devrait adopter une règle simple: les grandes infrastructures qui ne sont pas vertes ne doivent pas recevoir de feu vert,' a dit M Guterres.
Le carbone doit avoir un prix
Le responsable de l'ONU a aussi appelé de nouveau à la généralisation d'un prix sur le carbone - taxe ou encouragement financier à moins polluer.
Pour atteindre les objectifs de l'accord de Paris - rester sous 2°C de réchauffement - il faudrait qu'au moins la moitié des gaz à effet de serre émis soient soumis à une telle mesure.
Il a aussi appelé les pays développés à répondre à la promesse faite de mobiliser 100 milliards de dollars annuels dès 2020 pour les politiques climatiques des pays en développement. 'Tenir cette promesse est essentiel pour maintenir la confiance', a-t-il prévenu.
/ATS