La population active suisse vieillit, mais les entreprises ne se sont pas emparées du sujet. Elles ne favorisent pas le transfert de connaissances entre les salariés jeunes et les plus âgés.
Etablissant leur premier baromètre des générations, les chercheurs de la Haute Ecole de Lucerne (HSLU) ont interrogé 93 grandes entreprises et 323 PME. Selon le communiqué diffusé mardi, il s'agit de montrer comment les employeurs suisses réagissent à l'évolution démographique et à la pénurie de main-d'oeuvre qualifiée.
La première catégorie a remporté 46 points sur 100. Parmi ces grandes entreprises se distinguent ABB, Hilti, Siemens Suisse, Credit Suisse et la Banque cantonale de Zurich (ZKB). Les PME ont elles obtenu 58 points sur 100.
Si les sociétés ont pris conscience de l'importance de ce thème, 'l'action laisse encore à désirer', a constaté Anina Hille, responsable de la section 'Generationenmanagement' à la HSLU. Il existe encore un grand potentiel en matière de maintien de l'employabilité de la main-d'oeuvre, mais aussi de transfert de connaissances et de collaboration entre générations.
Faire en sorte que les jeunes transmettent leurs connaissances aux moins jeunes reste difficile. Il faudrait ainsi mettre en place des tutorats inversés, selon le communiqué.
Les entreprises ont aussi été interrogées sur leur attrait. Elles se considèrent attractives pour les apprentis, les stagiaires et dans l'ensemble, les employés masculins. A l'autre bout se situent les employés seniors. 'Néanmoins, la majorité des entreprises est convaincue de la valeur des employés âgés', a ajouté Mme Hille.
Presque tous les employeurs ont souligné l'importance de garder dans l'entreprise les salariés les plus avancés dans leur carrière. Il faudrait ainsi promouvoir le maintien dans l'emploi, pour faire face à la pénurie de main-d'oeuvre, selon le baromètre.
/ATS