Ems-Chemie a essuyé sur les trois premiers mois de l'année une chute de près de 18% de ses revenus, à 496 millions de francs. Le groupe, qui a introduit le chômage partiel en Suisse, attribue le repli aux mesures adoptées pour contenir la propagation du coronavirus.
Le chimiste grison anticipe une demande durablement affaiblie, même après une éventuelle normalisation sur le plan sanitaire.
Pour faire face à cette situation, l'entreprise contrôlée par la famille de l'ex-conseiller fédéral Christoph Blocher a introduit le chômage partiel en Suisse. La direction et le conseil d'administration ont administré un coup de rabot volontaire de 15% dans leurs rémunérations en signe de solidarité.
La tendance sur le premier partiel a surtout frappé la petite division Spécialités chimiques, amputée de près d'un quart de ses revenus à 56 millions. L'unité Polymères à haute performance n'a pas pour autant été épargnée, ayant cédé 17% à 440 millions, détaille le compte-rendu publié lundi.
La génération de recettes s'inscrit peu ou prou dans le cadre du consensus AWP, qui s'établissait à 496 millions au niveau du groupe, dont 440 millions dans les polymères et 56 millions dans les spécialités.
Sans s'avancer sur le terrain des chiffres absolus, Ems-Chemie précise que sa rentabilité opérationnelle s'est quelque peu érodée en comparaison annuelle. L'entreprise souligne que ses cinq sites de production en Chine ont repris du service dès le 10 février.
Prévenant que l'excédent opérationnel n'atteindra pas en 2020 son niveau de 2019, Ems-Chemie assure disposer d'un flux de trésorerie, de liquidités et de fonds propres en suffisance pour pouvoir saisir rapidement d'éventuelles opportunités.
/ATS