Les perspectives en matière d'emploi poursuivent leur remontée en Suisse par rapport au plongeon enregistré au deuxième trimestre, mais restent clairement négatives, même si tous les secteurs d'activité ne sont pas logés à la même enseigne.
Après avoir atteint son plus bas historique (-20,5 points) au deuxième trimestre et s'être redressé à 11,7 points au troisième, le baromètre de l'emploi du centre d'études conjoncturelles (KOF) de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) s'est inscrit à -7,1 points pour le dernier partiel de l'année.
'Il est encore trop tôt pour lever l'alerte car l'indicateur demeure nettement dans le négatif', préviennent les économistes zurichois lundi dans un communiqué, signalant qu'il y a toujours davantage d'entreprises qui entendent supprimer des emplois que d'en créer.
A cela s'ajoute le fait qu'une part importante des sondés ont livré leur appréciation durant la première moitié d'octobre, c'est-à-dire avant le récent durcissement des mesures liées à la pandémie de coronavirus, soulignent les auteurs du baromètre.
Les différences sont 'très marquées' selon les secteurs d'activité. Ainsi l'hôtellerie enregistre - de loin - la valeur la plus basse, à -25,4 points. La situation est également mauvaise chez les grossistes (-13,8 points) et dans l'industrie de transformation (-13,6 points).
Du côté des mieux lotis figurent les compagnies d'assurance, qui prévoient de créer des emplois, alors que pour l'ensemble des prestataires de service, l'indicateur du KOF avoisine zéro.
Les résultats des enquêtes conjoncturelles menées par l'institut auprès de 4500 entreprises suggèrent que la pandémie de Covid-19 entraînera une nouvelle réduction de l'emploi au cours des prochaines semaines.
/ATS