Coup de théâtre dans la bagarre juridique liée à la Jazz Parade: le fondateur du festival fribourgeois Jean-Claude Henguely remporte une double victoire. Soupçonné de tentative de contrainte, il a été acquitté. Et ses plaintes pour diffamation seront réexaminées.
Tout remonte à 2014: la Jazz Parade faisait naufrage juste avant le début de sa 26e édition car les caisses étaient vides et le site n'était pas prêt. Le ton est monté entre les nouveaux organisateurs et M. Henguely, qui n'était plus président mais chef technique. Les nouveaux organisateurs l'ont liencié et l'ont traité d'escroc.
De son côté, Jean-Claude Henguely a téléphoné aux organisateurs pour réclamer avec vigueur que les employés soient rétribués. En février dernier, le procureur Patrick Genoud l'avait condamné à un travail d'intérêt général de 120 heures avec 5 ans de sursis pour tentatives de contrainte, menaces, et délit contre la loi fédérale sur l'AVS. L'intéressé avait contesté cette ordonnance pénale.
Lors d'une audience la semaine passée, il y a eu conciliation et les deux plaignants ont retiré leurs plaintes. Mais le juge de police de la Sarine devait quand même rendre un verdict quant à la tentative de contrainte (poursuivie d'office) et le délit lié à l'AVS. Ce mardi, il a acquitté Jean-Claude Henguely sur toute la ligne.
Copie à revoir
Le fondateur de la Jazz Parade a aussi obtenu une victoire dans l'autre volet de l'affaire: certains des organisateurs l'avaient accusé d'avoir volé de l'argent, accusation diffusée par communiqué de presse et dans des déclarations aux médias.
Il avait déposé plainte pour diffamation et calomnie contre le président Bernard Berset, l'avocate Isabelle Théron, la porte-parole Laurence Wagner-Engel, et le chargé de communication Max Jendly. En février dernier, le procureur Patrick Genoud a écarté ces plaintes (classement et non-entrée en matière). L'intéressé a fait recours.
Or la Chambre pénale du Tribunal cantonal vient d'admettre ces recours. Dans des arrêts datés du mardi 29 août, elle relève que l'instruction de la cause a été lacunaire. Le Ministère public doit donc reprendre et compléter cette enquête.
/ATS