La plateforme de cryptomonnaies cofondée par l'ancien président américain Donald Trump a connu mardi des débuts sans éclat. Seule une infime partie des jetons numériques proposés par la start-up a trouvé preneur.
Le candidat républicain à la présidentielle américaine de novembre avait annoncé à la mi-septembre le lancement de cette plateforme, baptisée World Liberty Financial. Outre ses fils, Donald Trump est associé, dans ce projet, à plusieurs entrepreneurs du secteur des monnaies numériques.
World Liberty Financial a mis en vente, mardi, des jetons ou 'tokens', identifiants numériques qui peuvent être des cryptomonnaies, mais sont aussi utilisés à d'autres fins, par exemple pour les NFT (titre de propriété numérique).
Les jetons WLFI, leur sigle, donneront droit à participer à la gouvernance de la plateforme et ne pourront être revendus, à la différence d'une monnaie numérique traditionnelle.
Problèmes techniques
Quelque 20 milliards de WLFI ont été proposés, pour une valeur unitaire de 1,5 centime de dollar. L'ensemble était donc valorisé 300 millions de dollars. En début de soirée mardi, soit plusieurs heures après l'ouverture de la vente, moins de 3% des jetons avaient trouvé preneurs.
Des responsables de la plateforme avaient affirmé lundi que plus de 100'000 investisseurs qualifiés s'étaient enregistrés en vue de la vente.
Plusieurs observateurs ont mis le faible total des ventes en partie sur le compte de problèmes techniques. Durant les premières heures, il a ainsi été parfois impossible de se connecter au site de WLF, qui affichait un message d'erreur.
World Liberty Financial a émis, au total, 100 milliards de jetons, dont 20 milliards ont été proposés mardi. Quelque 22,5 milliards ont été octroyés à la société DT Marks Defi, à laquelle est rattaché Donald Trump. Si les 20 milliards de jetons mis en circulation mardi étaient placés, la valorisation de la totalité des WLFI atteindrait alors 1,5 milliard de dollars.
/ATS