Une coalition de 40 Etats américains s'est félicitée lundi d'avoir passé un accord avec Google, pour obliger le géant de l'Internet à rendre ses méthodes de collecte des données plus transparentes. Le groupe a accepté de leur verser 391,5 millions de dollars.
'Conformément aux améliorations que nous avons réalisées ces dernières années, nous avons mis fin à cette investigation qui était basée sur des règlements obsolètes, que nous avons changés il y a des années', a indiqué un porte-parole du groupe californien, contacté par l'AFP.
C'est l'accord le plus important jamais conclu par plusieurs Etats sur la protection des informations personnelles aux Etats-Unis, selon un communiqué de presse du procureur général du New Jersey. Selon plusieurs Etats, dont le New Jersey, l'Arkansas, la Floride, ou encore l'Illinois, le géant d'Internet enfreignait le droit des consommateurs à la confidentialité en récoltant des données de géolocalisation à leur insu, à des fins de ciblage publicitaire.
Des procureurs généraux avaient lancé des enquêtes après qu'un article de l'agence Associated Press avait rapporté en 2018 que Google suivait des utilisateurs à la trace même s'ils avaient désactivé l'option.
'Incognito'
La société continuait en outre d'accumuler des données de géolocalisation via d'autres services qui se connectent au Wi-Fi et aux antennes téléphoniques, du moteur de recherche à l'application de cartographie Google Maps.
'Google ne peut pas prétendre donner des outils de contrôle de leurs informations personnelles aux utilisateurs et ensuite ignorer ces fonctionnalités pour collecter et vendre des données aux annonceurs, contrairement à la demande expresse des internautes', a déclaré le procureur général du New Jersey, cité dans le communiqué.
'Quand les plateformes enfreignent le droit des consommateurs au respect de la vie privée, elles les mettent en danger', insiste-t-il.
Selon les termes de l'accord, Google doit indiquer plus clairement quelles données de géolocalisation sont récoltées, y compris quand la fonctionnalité est désactivée sur un service mais pas sur d'autres.
L'entreprise doit aussi informer les utilisateurs au sujet des outils à leur disposition pour désactiver le suivi de leur localisation et éventuellement supprimer ces données.
Contrairement à l'Union européenne, les Etats-Unis ne disposent pas d'une loi fédérale sur la protection des données personnelles. Certains Etats, comme la Californie ou le Colorado, ont adopté des textes similaires. Les autres se réfèrent à des lois locales sur la protection des consommateurs.
/ATS