Conséquence des charges liées au rachat de GE Industrial Solutions, ABB a vu sa rentabilité chuter au 4e trimestre 2018. Malgré des ventes en hausse, le géant zurichois de l'électrotechnique a vu son bénéfice net baisser en un an de 19% à 317 millions de dollars.
Dans un communiqué diffusé jeudi, ABB précise avoir retraité ses résultats après l'accord intervenu mi-décembre en vue de céder la division des réseaux électriques (Power Grids) au japonais Hitachi. Le résultat trimestriel après impôts des activités poursuivies, qui ne comprennent donc plus celles de Power Grids, s'est inscrit à 210 millions de dollars (207,7 millions de francs), en baisse de 2%.
Le résultat opérationnel avant intérêts, impôts et amortissements (Ebita) a de son côté dégringolé de 12% à 584 millions de dollars. Le chiffre d'affaires trimestriel s'est hissé à 7,39 milliards, en progression de 9%, alors que les commandes se sont étoffés de 10% à 6,98 milliards.
La performance s'est révélée supérieure aux attentes des analystes, à l'exception de l'Ebita. ABB entend porter le dividende à 0,80 franc par action au titre de l'exercice 2018 dans son ensemble, contre 0,78 franc un an auparavant.
A la faveur de la cession de Power Grids, ABB va se concentrer dès avril prochain sur quatre divisions. Le groupe établi à Zurich révise dans la foulée ses objectifs pour ces dernières en matière d'Ebita.
La division robotique et automation devrait afficher une marge Ebita de 13 à 17%. Pour l'unité moteurs, la valeur est fixée entre 14 et 18%, entre 15 et 19% pour le secteur électrification et de 12 à 16% pour celui de l'automation industrielle. ABB entend en outre réaliser des économies de 500 millions de dollars d'ici 2021.
/ATS