Brexit: « énormes concessions » britanniques dans les négociations

Les Britanniques ont consenti d''énormes concessions' dans les négociations sur le Brexit, ...
Brexit: « énormes concessions » britanniques dans les négociations

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Photo: KEYSTONE/AP/Tolga Akmen

Les Britanniques ont consenti d''énormes concessions' dans les négociations sur le Brexit, a indiqué à l'AFP mercredi une source gouvernementale française. L'Union européenne et le Royaume-Uni semblaient mercredi proches d'un accord.

Les négociateurs du Royaume-Uni ont accepté de céder sur des points très importants relatifs en particulier à la pêche, a précisé cette source. C'est le dernier point bloquant encore dans les discussions, ce qui pourrait permettre d'éviter in extremis un 'no deal' à seulement huit jours de la rupture définitive.

Ces concessions sont intervenues ces 48 dernières heures, a relevé cette source, sans préciser si elles pourraient être suffisantes pour un accord ou si d'autres étaient encore nécessaires.

L'accès des pêcheurs européens aux eaux britanniques reste l'ultime point d'achoppement des discussions. Sur les autres points, les discussions sont quasiment bouclées, y compris sur les sujets jusque-là problématiques, comme la manière de régler les différends et les mesures de protection contre toute concurrence déloyale.

'Rien de garanti'

Londres et Bruxelles espèrent parvenir à un accord mercredi ou jeudi, ce qui laisserait en théorie suffisamment de temps pour qu'il entre en application le 1er janvier, quand le Royaume-Uni, qui a officiellement quitté l'UE le 31 janvier dernier, aura définitivement abandonné le marché unique. 'Mais comme toujours, il n'y a rien de garanti', prévient une source européenne.

Faute d'accord, les échanges entre l'UE et Londres se feraient selon les règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), synonymes de droits de douane, de quotas, ainsi que de formalités administratives susceptibles d'entraîner des embouteillages monstres et des retards de livraison. Un scénario particulièrement délicat pour le Royaume-Uni, déjà malmené par une variante plus virulente du coronavirus qui l'a isolé du reste du monde.

Malgré son faible poids économique, la pêche revêt une importance politique et sociale pour plusieurs Etat membres, dont la France, les Pays-Bas, le Danemark ou l'Irlande. Mais le Royaume-Uni en a fait le symbole de sa souveraineté retrouvée après le divorce.

Offre inacceptable

Les tractations se concentrent sur le partage des quelque 650 millions d'euros de produits pêchés chaque année par l'UE dans les eaux britanniques et la durée de la période d'adaptation pour les pêcheurs européens.

L'UE a rejeté cette semaine une offre jugée inacceptable de Londres, lui proposant de renoncer à 35% des espèces non-pélagiques (pêchées en haute mer), mais à 60% de ses prises en incluant les espèces pélagiques, le tout sur une période de transition de 3 ans. Bruxelles avait proposé quelques jours plus tôt de renoncer à environ 25% de ces 650 millions à l'issue d'une période de six ans.

Le négociateur européen, Michel Barnier, a affirmé aux Etats-membres que l'UE était prête à négocier 'jusqu'à la fin de l'année et au-delà' si le blocage sur la pêche persistait. Objectif: se prémunir contre la pression du calendrier, quitte à accepter le choc d'un 'no deal' le 1er janvier.

/ATS
 

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