L'assureur Zurich a annoncé jeudi avoir dégagé un bénéfice net en recul de 6% sur un an en 2017 à 3 milliards de dollars (2,83 milliards de francs). Sur le plan opérationnel, son résultat affiche même une contraction de 15% à 3,8 milliards.
Sur le plan opérationnel, le résultat de l'assureur zurichois affiche même une contraction de 15% à 3,8 milliards de dollars. L'impact négatif des ouragans aux Etats-Unis et dans les Caraïbes (Harvey, Irma et Maria) survenus l'automne passé a atteint 700 millions, a indiqué jeudi Zurich Insurance Group.
Le directeur général, l'Italien Mario Greco, a souligné, devant la presse à Zurich, les efforts accomplis en matière de discipline dans ce contexte d'événements météorologiques exceptionnels.
Les restructurations ont nécessité des charges à hauteur de 143 millions de dollars. Le troisième facteur pénalisant (pour 115 millions) est lié à la forte baisse au Royaume-Uni du taux Ogden, ce dernier étant utilisé pour calculer les réserves liées à la couverture des dommages corporels graves aux particuliers.
Hors ces trois effets exceptionnels, le résultat d'exploitation présente une augmentation de 6% à 4,76 milliards de francs, a souligné l'assureur. Le chiffre d'affaires total a reculé pour sa part à 64 milliards de dollars lors de l'exercice écoulé, contre 67,2 milliards un an plus tôt.
Assurance-vie en croissance
Dans l'assurance générale (biens et accidents), les primes brutes encaissées ont stagné à 33 milliards de dollars. Données en monnaies locales, soit à taux de change constants, elles affichent une petite progression (+1%). Pour ce qui est de l'assurance-vie, les primes ont augmenté de 13% pour s'établir à 33,2 milliards.
Le tableau apparaît contrasté pour l'assurance agricole aux Etats-Unis (Farmers). Les recettes totales ont grappillé 1% à 2,89 milliards de dollars, mais elles ont fortement diminué dans la réassurance et stagné dans le secteur vie.
Zurich a vu son ratio combiné se dégrader dans l'assurance générale, soit le très observé rapport entre les coûts et les dommages d'une part ainsi que les primes de l'autre, celui-ci passant à 100,9%, contre 98,4% en 2016. Il y a un an, ce ratio s'était amélioré à partir d'un taux de 103,6% en 2015.
Actionnaires soignés
La performance divulguée par Zurich apparaît toutefois supérieure aux attentes des analystes consultés par l'agence financière awp. Ceux-ci tablaient en moyenne sur un bénéfice net de 2,64 milliards de dollars et un résultat d'exploitation de 3,65 milliards.
Le conseil d'administration a décidé de gâter les actionnaires. Il leur propose le versement d'un dividende relevé d'un franc à 18 francs par action au titre de l'exercice écoulé, une première depuis sept ans. A la Bourse suisse, l'action s'échangeait en hausse dans les premiers échanges, les investisseurs saluant la performance.
L'assureur zurichois lance par ailleurs un programme de rachat d'actions portant sur un milliard de dollars, l'initiative étant assimilée à une mesure anti-dilution du bénéfice. Il veut encore consacrer 2,7 milliards à acquérir de nouvelles offres et développer les capacités de distribution de ses produits.
Confiance de mise
En ce qui concerne l'exercice 2018, Zurich se montre optimiste. 'La performance réalisée en 2017 a renforcé notre résistance par rapport aux défis posés et nous sommes sommes confiants d'atteindre nos objectifs pour la période 2017-2019', a dit Mario Greco, dont l'ambition est de positionner le groupe dans le numérique.
L'assureur va poursuivre ses efforts de réduction des coûts. L'an passé, il a abandonné des activités non stratégiques et rappelé sa volonté d''alléger l'organisation' à Zurich. Son ambition dévoilée en février 2016 vise à supprimer ou à délocaliser 8000 postes sur les 55'000 que comptait alors le groupe au niveau mondial.
/ATS