Face aux réorganisations annoncées par Tamedia, les rédactions romandes exigent de négocier avec le président du conseil d'administration Pietro Supino et le directeur général Christoph Tonini. Elles ne s'estiment pas écoutées par le directeur romand Serge Reymond.
Une délégation des rédactions romandes s'est rendue vendredi à Zurich pour transmettre les revendications des journalistes à la direction du groupe de presse. Celle-ci comporte en premier point le maintien de la version papier du Matin Semaine, peut-on lire dans un communiqué.
Sa disparition a été discutée à l'interne de la rédaction, avait-on appris il y a deux semaines. Toutefois, Tamedia n'a pris aucune décision à ce sujet, avait alors affirmé à l'ats le porte-parole Patrick Matthey.
Les journalistes demandent également un moratoire de deux ans sur les licenciements économiques et une baisse générale de l'exigence de rentabilité pour les titres de presse. En dernier point, ils réclament des négociations sur la réorganisation du travail.
Vote de défiance
Ces revendications, transmises à M. Reymond, n'ont été ni entendues, ni prises au sérieux, constatent les rédactions romandes. Les collaborateurs ont procédé à un vote de défiance envers le directeur romand, qui a été massivement approuvé.
Tamedia avait annoncé en août le regroupement de ses rédactions supra-régionales en Suisse romande et en Suisse alémanique. Côté romand, la rédaction prévue produira des contenus Suisse, Monde, Economie et Sport pour 24 Heures, La Tribune de Genève et le Matin Dimanche.
Le Matin et 20 Minutes, dont les rédactions vont fusionner, ne reprendront que les articles de la rubrique Sport de la rédaction centrale. Ils continueront de produire leurs propres contenus dans les autres rubriques.
/ATS