Le chef de la diplomatie suisse, Ignazio Cassis, s'est déclaré lundi très 'préoccupé par l'escalade de la violence au Proche-Orient'. En visite en Jordanie, il a discuté de la situation dans la région avec son homologue jordanien, Ayman Safadi.
La situation au Proche-Orient a été au centre de ses échanges avec le ministre des affaires étrangères jordanien, sur fond de violences à la frontière entre Israël et Gaza. A l'instar de son homologue suisse, M. Safadi a dénoncé les violences en cours sur son compte Twitter: 'l'usage excessif de la force contre les Palestiniens qui exerce leur droit de protester contre l'occupation n'assurera pas la sécurité' dans la région, a-t-il déclaré.
Stabilité en Jordanie
Entre les tensions israélo-palestiniennes et le conflit en Syrie, grâce à sa stabilité, 'la Jordanie joue un rôle important pour la politique étrangère de la Suisse' dans la région, a souligné par ailleurs un communiqué du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). Amman est un partenaire important pour la gestion des réfugiés venant de Syrie, ainsi que dans le cadre du conflit israélo-palestinien.
La Jordanie, qui compte moins de 10 millions d'habitants, accueille environ 3 millions de réfugiés venus principalement de Syrie et de Palestine. Dans le domaine humanitaire, Amman est donc un partenaire important de la Suisse, précise encore le communiqué du DFAE.
Dans le cadre de la coopération internationale, la Suisse soutient des projets en Jordanie à hauteur d'environ 20 millions de francs. La Suisse est active sur place dans le domaine de l'éducation et de la formation, contribuant à la reconstruction d'écoles destinées aux enfants de réfugiés syriens. Plus d'une soixantaine de ces écoles ont été réhabilitées grâce aux soins d'experts suisses.
Après sa rencontre avec M. Safadi, Ignazio Cassis a pris langue avec le Suisse Pierre Krähenbühl, directeur de l'Agence de l'ONU pour les réfugiés (UNRWA). Les deux hommes ont ensemble visité un centre de formation professionnelle à Wadi al-Seer.
Ignazio Cassis devait conclure sa visite en Jordanie par la visite de la ville de Petra. Depuis plusieurs années, des chercheurs de l'Université de Bâle travaillent sur les ruines de cette cité antique.
/ATS