Deux jours après la découverte du corps d'une Suissesse sur l'île de Phuket, en Thaïlande, la police locale a interpellé un suspect. Ce dernier aurait fait des aveux, selon les enquêteurs cités samedi par la radio locale PBS.
Il existe des preuves claires, toujours selon la police citée par PBS. La victime âgée de 57 ans aurait d'abord été violée avant d'être tuée, rapporte le journal Bangkok Post, citant la police.
La victime voyageait seule. Elle a été trouvée morte près d'une cascade isolée dans le sud de l'île. Le corps était recouvert d'une bâche noire. Un short, un smartphone et un passeport ont été retrouvés à proximité. Selon les autorités, la mort ne devait pas excéder trois jours, une autopsie pourra dès lors apporter des éclaircissements.
Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) est au courant du décès, a-t-il indiqué jeudi soir en réponse à une demande de Keystone-ATS. Le premier ministre Prayut Chan-O-Cha a appelé les Thaïlandais à 'contribuer au maintien et à la promotion de la bonne image du pays, notamment auprès des touristes étrangers', tout en demandant à être régulièrement tenu au courant de l'enquête, d'après un porte-parole du gouvernement.
La Thaïlande choquée
Le crime a provoqué la consternation en Thaïlande. Une veillée a été organisée à Phuket par des employés d'hôtel et des hommes d'affaires pour exprimer leurs condoléances après la mort de la touriste, a indiqué le porte-parole du ministère thaïlandais des affaires étrangères sur Twitter. Le premier ministre Prayut Chan-O-Cha a exigé une enquête rapide et ordonné un renforcement des mesures de sécurité.
L'ambassadrice de Suisse à Bangkok, Helene Budliger Artieda, a évoqué des 'moments très tristes et troublants'. Elle a félicité les autorités locales pour leur action rapide.
La Suissesse était arrivée sur un vol en provenance de Singapour le 13 juillet à Phuket dans le cadre du plan baptisé 'bac à sable'. Ce programme permet aux voyageurs étrangers complètement vaccinés de séjourner sur l'île sans effectuer de quarantaine, puis de se rendre ailleurs dans le pays après un délai de 14 jours.
Plus de 16'000 personnes sont arrivées sur l'île depuis son lancement le 1er juillet, malgré la vague épidémique sans précédent de coronavirus qui frappe la Thaïlande.
/ATS