L'islam et l'énergie nucléaire occupent des places de choix dans la presse dominicale. En voici les titres:
Le Matin Dimanche/SonntagsZeitung: Une demande de reconnaissance de l'islam comme religion officielle en Suisse est loin de trouver une majorité auprès des citoyens helvétiques, révèle un sondage publié dimanche par Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung. Seules 39% des personnes interrogées approuveraient une telle mesure. Une majorité de 62% des Suisses estime que l'islam n'a pas sa place en Suisse. Trente-huit pour cent pensent le contraire. Pour 80% des Helvètes, les valeurs chrétiennes font partie de l'identité suisse.
SonntagsZeitung: La fédération des organisations islamiques de Zurich, qui représente presque toutes les mosquées du canton, a suspendu l'association culturelle An'Nour. La décision a été prise vendredi par le comité directeur à l'unanimité, deux jours après une descente de police dans la mosquée de Winterthour (ZH). 'Nous sommes choqués qu'un imam appelle à la violence dans une de nos maisons de Dieu', déclare le président de la fédération zurichoise, Mahmoud El Guindi, dans un entretien diffusé dimanche par la SonntagsZeitung. L'imam, emprisonné, avait appelé au meurtre des musulmans non pratiquants.
Schweiz am Sonntag: Si l'énergie nucléaire était remplacée par des énergies renouvelables dans le cadre de l'initiative des Verts pour la sortie du nucléaire d'ici 2030, des milliers d'emplois seraient créés en Suisse, affirme une étude de la haute école des sciences appliquées de Zurich (ZHAW) pour la fondation suisse de l'énergie (SES), citée par Schweiz am Sonntag. De plus, si, dans le même temps, le premier paquet de mesures de la stratégie énergétique 2050 du Conseil fédéral est appliqué, près de 7000 emplois verraient le jour, notamment dans le photovoltaïque, dans la construction de centrales biogaz et d'éoliennes, ainsi que dans le secteur fournissant du bois pour la production d'énergie. Mille trois cents places seraient en revanche supprimées dans les centrales nucléaires, ce qui donne un gain net de 5700 nouveaux emplois. Si l'initiative est rejetée, mais que la stratégie 2050 est mise en place, le gain net de postes de travail créés diminue à 2000.
SonntagsZeitung: La compagnie électrique Alpiq a essayé de céder ses centrales nucléaires de Gösgen et de Leibstadt au groupe français Electricité de France (EDF), rapporte la SonntagsZeitung citant un rapport confidentiel. La société française aurait refusé l'offre, car 'EDF connaît déjà de nombreux problèmes dans l'énergie nucléaire'. Alpiq serait désormais prêt à brader ses centrales nucléaires 'à l'Etat, même pour un franc symbolique'. L'entreprise estime qu'elle va encore perdre de l'argent avec ses centrales électriques durant les dix prochaines années.
Le Matin Dimanche: Dans un entretien accordé au Matin Dimanche, l'ancienne conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey analyse la solution du Parlement sur la votation du 9 février et l'immigration de masse. Elle estime que la 'préférence indigène light' est 'une bonne solution (...) Elle évite une détérioration des relations avec l'UE. Elle ne provoque pas', selon l'ex-cheffe de la diplomatie suisse. 'L'UE râle car la Suisse a bien travaillé'. Mme Calmy-Rey 'soupçonne par ailleurs l'UE d'avoir voulu utiliser les négociations avec la Suisse pour faire peur à la Grande-Bretagne après le Brexit'.
NZZ am Sonntag: Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a interdit à un ambassadeur suisse d'intervenir lors du vernissage d'un livre sur le génocide arménien, le 27 octobre aux archives historiques de Zurich. Lukas Gasser, l'ambassadeur suisse en Arménie, devait prendre part à la manifestation en tant que conférencier, indique la NZZ am Sonntag. Le mot 'génocide' dans le sous-titre du livre est à l'origine de la décision du DFAE, a expliqué une porte-parole. Il fallait éviter tout malentendu sur la position du gouvernement suisse, selon elle. La Turquie reconnaît des déportations et des exécutions d'Arméniens, qui ont fait des centaines de milliers de morts entre 1915 et 1918, mais pas un génocide.
NZZ am Sonntag: La hausse de la limite inférieure des chutes de neige et la diminution de la superficie des glaciers en Suisse vont poser des problèmes à nombre de stations de ski alpin, affirme un rapport sur le changement climatique pour la Suisse du professeur de l'EPFZ, Reto Knutti, interrogé par le SonntagsBlick. En se basant sur un scénario moyen d'émission de CO2, il faudra tabler sur une saison des neiges raccourcie de quatre à huit semaines en altitude à la fin du siècle. La limite inférieure des chutes de neige devrait se situer entre 500 et 700 mètres plus haut qu'actuellement. Il ne restera alors pas grand-chose des glaciers en Suisse. Des étés plus longs avec moins de précipitations sont en revanche attendus.
/ATS