Au terme de la première réunion formelle avec l'opposition, les discussions sur la Syrie à Genève 'ont officiellement commencé', a estimé l'émissaire de l'ONU Staffan de Mistura. Il souhaite que les pays qui ont de l'influence en Syrie poussent pour un cessez-le-feu.
La mise en oeuvre de ces deux discussions parallèles avait été convenue à Vienne avec le Groupe international de soutien à la Syrie (GISS), a dit devant la presse M. de Mistura au terme d'une rencontre de deux heures avec le Haut Comité des négociations (HCN). Le GISS intègre notamment les Etats-Unis, la Russie, l'Iran et l'Arabie saoudite.
Il faut que ces pays entament la discussion comme prévu. 'Ce serait le message le plus fort pour les Syriens' sur la possibilité de changements, selon M. de Mistura. Parce qu'il aurait un impact pour un cessez-le-feu mais aussi pour la situation des régions assiégées et l'accès à de la nourriture, selon lui.
Pour M. de Mistura, 'le premier objectif immédiat est que les discussions se poursuivent et que personne ne se sente exclu'. 'Je vois une volonté' des deux côtés de continuer les pourparlers indirects, a-t-il encore ajouté.
L'émissaire a notamment demandé au HCN une liste de femmes et d'enfants détenus, l'une des trois demandes de l'opposition avec la fin des sièges et celle des bombardements russes. Il estime qu'il faut aborder ces revendications parce que les Syriens veulent 'des faits sur le terrain'.
Nouveau round mardi
Interrogé sur la légitimité de Mohamed Allouche, attendu lundi soir à Genève, à représenter l'opposition, l'émissaire a répondu qu'il ne souhaitait pas évoquer 'les gens' mais 'ce qu'ils ont à dire'. Mohamed Allouche est membre du groupe armé Djaïch al Islam, considéré comme infréquentable par Moscou et des opposants eux-mêmes.
L'émissaire de l'ONU va rencontrer à nouveau mardi matin la délégation du régime puis dans l'après-midi celle de l'opposition.
/ATS