Le parlement zurichois a accepté lundi une privatisation partielle de la distribution de l'eau potable dans le canton. Le PS, les Verts et les Vert'libéraux ont fait aboutir un référendum parlementaire. Les citoyens seront appelés aux urnes.
Après deux lectures et plusieurs heures de débat, le parlement zurichois a finalement accepté lundi par 84 voix contre 77 une révision de la loi cantonale sur l'eau. Le PLR, l'UDC et le PDC ont soutenu le projet.
Le point central des discussions a porté essentiellement sur la privatisation partielle de la distribution de l'eau potable. Pour la gauche, cette révision met fin à une tradition millénaire qui stipule que l'eau est un bien appartenant à tous. L'eau est un bien public et cela devrait figurer dans la loi, soulignent les Verts.
Respect du droit supérieur
Pour la droite, il s'agit d'un point formel. Ce qui est déjà stipulé dans le droit fédéral n'a pas besoin de figurer expressément dans la législation cantonale. La révision approuvée par le parlement respecte le droit supérieur.
Le point le plus discuté concerne la prise de participation par des privés dans les sociétés de distribution de l'eau potable des communes zurichoises. La loi révisée prévoit que les privés ne pourront pas posséder plus de la moitié du capital et qu'ils ne disposeront pas de plus d'un tiers des droits de vote.
Pour les partis bourgeois, c'est la garantie que ce sont toujours les communes qui dicteront les choses. Ils sont d'avis que des groupes comme Nestlé ou Coca-Cola ne vont pas investir dans ce secteur, car les sociétés communales n'ont pas le droit de faire des bénéfices avec la distribution de l'eau potable.
Non au profit sur l'eau
Pour le PS, une 'ligne rouge' a été franchie et un tabou a été brisé. L'approvisionnement en eau potable doit pour toujours être en mains publiques. La recherche de profit n'a pas sa place dans ce domaine.
Au cours des débats, le PS, les Verts et les Vert'libéraux ont annoncé à plusieurs reprises leur opposition à la révision de la loi sur l'eau. Ils ont déposé un référendum parlementaire et ont récolté sans problème les 45 signatures nécessaires parmi les 180 que compte le parlement zurichois.
Parallèlement, le PS va lancer un référendum. Il a 60 jours pour récolter 3000 signatures. La collecte débutera le 13 juillet.
/ATS