Pas besoin d'une ligne téléphonique nationale en Suisse pour repérer rapidement les jeunes qui se radicalisent. Le Conseil national a refusé lundi par 110 voix contre 70 une motion de sa commission visant à installer une ligne téléphonique nationale à cette fin.
Une telle ligne téléphonique existe déjà dans plusieurs pays européens, a remarqué Edith Graf-Litscher (PS/TG), au nom de la commission. 'En Suisse aussi, les parents ou professeurs inquiets d'une radicalisation de jeunes devraient bénéficier d'une ligne téléphonique spécifique afin d'y trouver un conseil professionnel.'
De plus, coordonnée au niveau national, elle constituerait un outil important pour détecter rapidement les jeunes qui se radicalisent. Repérer au plus vite les jeunes attirés par un islam radical est important, mais la task force qui s'est penchée sur le sujet a jugé une telle mesure superflue, a répondu la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga.
Les citoyens inquiets peuvent déjà trouver conseils et lancer une alerte en appelant la police. C'est d'ailleurs au niveau local que la prévention est la plus utile, a relevé la ministre de la justice. La sensibilisation des polices cantonales sera d'ailleurs renforcée.
/ATS