La détention de celle qui avait été surnommée la 'tueuse du parking' ne sera pas transformée en mesure stationnaire. Le Tribunal fédéral a confirmé une décision prise en septembre 2017 par le tribunal cantonal zurichois
Dans un arrêt publié vendredi, le Tribunal fédéral constate que les conditions d'une mesure stationnaire ne sont pas remplies. On ne peut pas conclure aujourd'hui qu'une telle mesure permettrait vraiment de réduire le risque de récidive chez cette femme âgée de 45 ans.
Il ressort du rapport d'expertise que la condamnée a accompli d''énormes progrès' dans le cadre de la thérapie ordonnée par la justice au cours des dernières années. Une thérapie axée sur le délit n'est cependant pas possible à ce stade.
Pour le moment, le traitement est limité par les troubles de la personnalité très graves et particuliers dont souffre cette femme, observe le Tribunal fédéral. Une modification de son statut n'apporterait aucun changement en terme de traitement.
La 'tueuse du parking' est depuis 20 ans sous les verrous. En 2015, son régime de détention a été un peu allégé. Jusque-là, elle vivait sous le régime de sécurité maximale, c'est-à-dire à l'isolement complet.
La condamnée avait poignardé mortellement une femme de 29 ans en 1991 au parking Urania à Zurich. En 1997, elle avait récidivé sur une sexagénaire au Jardin chinois. Une autre victime avait survécu à une troisième agression.
La meurtrière avait été condamnée à la prison à vie en 2001. La peine privative de liberté a été suspendue et un internement ordonné selon le droit en vigueur à l'époque. (arrêt 6B_1343/2017 du 9 avril 2018)
/ATS