Oui de l'UDC à la réforme de l'AVS et de l'impôt anticipé

L'UDC soutient la réforme de l'AVS et l'allègement de l'impôt anticipé. Ses délégués réunis ...
Oui de l'UDC à la réforme de l'AVS et de l'impôt anticipé

Les délégués de l'UDC au chevet de la crise énergétique

Photo: KEYSTONE/PHILIPP SCHMIDLI

La crise énergétique a occupé les délégués de l'UDC réunis samedi en assemblée à Baar (ZG). Le parti a rappelé ses revendications à ce sujet et lancé un appel aux économies d'électricité. Il a en outre donné ses mots d'ordre pour les votations du 25 septembre.

Les plus de 330 délégués se sont clairement prononcés en faveur du relèvement de l'âge de la retraite des femmes et d'une hausse de la TVA afin de rééquilibrer les finances de l'AVS. Les délégués ont tacitement approuvé la modification de la loi fédérale sur l'impôt anticipé, le comité directeur l'ayant unanimement plébiscitée avant l'assemblée.

Ils ont en revanche balayé par 304 voix contre 8 le texte réclamant l'interdiction de l'élevage intensif d'animaux de rente. Ils ont suivi l'avis du conseiller national Martin Haab (UDC/ZH), qui a dénoncé 'un véganisme partiel imposé par l'Etat'.

'Dictature écologiste'

Dans son discours d'ouverture, le président du parti Marco Chiesa a accusé la gauche de vouloir profiter de la crise énergétique pour instaurer 'une dictature écologiste' et 'rééduquer la population'. Selon lui, 'l'élite privilégiée de la gauche se réjouit' de la hausse des prix de l'énergie et veut même les augmenter davantage encore.

Le Tessinos a prévenu que 'des temps sombres nous attendent', le gaz et l'électricité pourraient se faire rares dès cet hiver. L'approvisionnement énergétique est un devoir d'importance nationale et doit être considéré comme une priorité absolue, a-t-il souligné.

Cette thématique était au coeur d'une table ronde animée par le conseiller national Roger Köppel (ZH). Lors de sa prise de parole, l'ancien président de l'UDC et conseiller national Albert Rösti (BE) n'a pas ménagé ses critiques envers la politique énergétique de ces dernières années et notamment l'arrêt de la centrale nucléaire de Mühleberg.

Il a indiqué qu'il fallait désormais importer à court terme du gaz liquéfié et appelé la population à économiser l'électricité. M. Rösti a évoqué une restriction des transports publics comme possible mesure d'économie.

Plus d'électricité suisse

Pour le Bernois, il faudrait construire à moyen terme des centrales de stockage de même que davantage d'installations solaires. Il faudrait en outre prolonger la durée de vie des centrales nucléaires aussi longtemps que possible. A terme, l'interdiction du nucléaire dans la loi devrait être supprimée.

Le directeur de Swissmem Stefan Brupbacher est du même avis. L'interdiction technologique de l'énergie nucléaire doit être supprimée. La technologie a 'toujours apporté une solution aux problèmes de société', a-t-il déclaré.

Troisième participant à la table ronde, Roger Nordmann a balayé cette idée. Le chef du groupe socialiste aux chambres fédérales a mentionné le gaz pour produire l'électricité manquante en hiver comme 'scénario catastrophe'. Il faut absolument éviter les arrêts d'urgence des entreprises et en cas d'arrêt temporaire de la production, les personnes concernées doivent être indemnisées, a indiqué M. Nordmann.

Et d'ajouter qu'à l'avenir, il faudra miser sur l'électricité suisse. L'électricité renouvelable est facile à obtenir en Suisse. L'eau, le soleil et le vent sont gratuits, il suffit d'investir dans les installations correspondantes.

'Général de l'électricité'

Interrogé sur la pertinence d'un 'général de l'électricité', réclamé par l'UDC, tant M. Brupbacher que M. Nordmann n'en voient pas la nécessité. Le directeur de Swissmem a fait valoir qu'un général doit se battre contre sept départements. Il place plutôt ses espoirs dans les conseillers fédéraux bourgeois.

Le conseiller national socialiste a pour sa part estimé qu'on ne peut pas résoudre les crises avec de l'autorité et des ordres. Il faut trouver un équilibre entre les différents intérêts. Cela prend plus de temps mais c'est beaucoup plus suisse, a-t-il relevé. Seul M. Rösti était d'avis que, dans chaque crise, il y a besoin d'un gestionnaire de crise afin que tout soit géré par une seule personne.

/ATS
 

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