Mettre la technologie au service des plus démunis

Des générateurs portables, utilisables dans des contextes de crise et sur lesquels des panneaux ...
Mettre la technologie au service des plus démunis

Mettre la technologie au service des plus démunis

Photo: KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER

Des générateurs portables, utilisables dans des contextes de crise et sur lesquels des panneaux solaires peuvent être fixés: tel est l'un des projets présentés mercredi lors de l'événement 'Tech4Good', organisé par le DFAE à la Maison Suisse en marge du WEF.

'Durant mes récents voyages, j'ai pu voir de nombreux exemples de solutions technologiques innovantes et cela m'a amené à prendre conscience que la Tech4Good fait partie de l'ADN de la Suisse', a expliqué le ministre des affaires étrangères Ignazio Cassis lors de son discours d'ouverture.

Mais que signifie 'Tech4Good'? Il s'agit de fournir de la technologie aux pays en développement de la façon la plus durable possible, a expliqué le directeur de l'EPFZ Joël Mesot. Et la Suisse a une longue tradition dans ce domaine. Mais pour que cela fonctionne, il faut que les acteurs publics et privés unissent leurs forces, a rappelé M. Cassis.

Du courant à l'emporter

Les générateurs portables empilables, nommés PowerBlox, sont un exemple d'un tel partenariat public-privé. Ils ont été développés par une start-up helvétique et l'aide humanitaire suisse, et peuvent être utilisés dans des contextes de crise, par exemple lors d'un tremblement de terre.

Après un désastre, il n'y a souvent pas d'accès à l'électricité, pourtant cela peut faire une grande différence, a expliqué une responsable de l'aide humanitaire. Et d'illustrer: lorsqu'il n'y a pas de lumière, un geste aussi simple qu'aller aux toilettes peut se révéler très dangereux pour les femmes. De plus, après un désastre, l'accès à un téléphone portable, qui permet d'avoir accès à des informations mais aussi à ses proches est vital.

'Les PowerBox sont du courant à l'emporter', a souligné Alessandro Medici, le fondateur de la start-up éponyme. S'il sert à alimenter des lumières ou à recharger des natels, le bloc a une autonomie qui peut aller jusqu'à deux jours, a-t-il précisé à Keystone-ATS. Etant donné qu'un panneau solaire peut être fixé dessus, il peut fournir de l'électricité 24 heures sur 24, a-t-il ajouté. De la taille d'une grosse glaciaire, les cubes peuvent également être empilés en cas d'un besoin accru en électricité. 'Notre innovation réside dans ce principe de légo', a relevé M. Medici.

De la santé à l'agriculture

Issu d'un partenariat entre la Direction du développement et de la coopération (DDC), l'entreprise sarmap SA, l'Institut international de recherche sur le riz (IRRI), l'agence allemande pour le développement et Swiss Re, le projet RIICE utilise quant à lui des images satellite pour cartographier la production de riz et estimer les récoltes.

Ces informations permettent de mieux gérer les risques et ainsi aux cultivateurs de régions reculées d'avoir accès à une assurance-récolte. Ce système est notamment déployé aux Philippines et au Vietnam.

Charlotte Lindsey, la responsable de la transformation digitale au CICR a, elle, expliqué comment l'organisation collaborait depuis trois ans avec l'EPFL afin de développer un outil informatique qui permette une meilleure analyse du contexte et des besoins.

Finalement, le président du conseil d'administration de Novartis, Jörg Reinhardt, a évoqué les difficultés d'accès aux médicaments dans les pays en développement et les actions entreprises par Novartis pour y remédier.

/ATS
 

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