La deuxième journée de discussions entre Américains et Iraniens sur le programme nucléaire de Téhéran se poursuivait mardi à Lausanne. Après une réunion de 3h le matin, John Kerry et Mohammad Zarif ont repris leurs pourparlers vers 14h15, après une pause.
Les deux chefs de la diplomatie étaient accompagnés du ministre américain de l'Energie Ernest Moniz et du chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), Ali Akbar Salehi, a indiqué le département d'Etat américain dans un communiqué.
Progrès
Des progrès ont été faits sur les éléments techniques susceptibles de constituer la base d'un accord, mais des points-clés restent à résoudre, a dit à nouveau mardi un haut responsable américain.
'Nous avons vraiment fait des progrès en terme d'identification des options techniques pour chacun des grands domaines', a résumé ce responsable sous le sceau de l'anonymat. 'Nous avons encore du chemin à parcourir (...). Mais même dans ce domaine, il nous reste des questions difficiles à traiter'.
'Nous sommes parvenus à un accord sur 90 % des questions techniques lors des discussions avec (le secrétaire américain à l'Energie) Ernest Moniz', a affirmé le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), Ali Akbar Salehi, cité par le site internet de la télévision d'Etat. Il a ajouté qu'il restait 'des divergences sur une seule question majeure'.
Chiffres et quantités
Pour qu'il y ait un accord-cadre, a-t-il souligné, il faudra qu'il y ait des chiffres. 'S'il y a accord, je ne vois pas comment il pourrait être significatif sans comporter certaines dimensions en termes quantitatifs', a-t-il dit.
Le dialogue a commencé dimanche sur les bords du Léman. Il se poursuivra jusqu'à vendredi.
L'Iran et les puissances du P5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONUEtats-Unis, Russie, Chine, France et Royaume-Uni plus l'Allemagne), veulent s'entendre d'ici la fin du mois sur un accord-cadre puis un accord complet d'ici au 30 juin qui encadrerait les activités nucléaires les plus sensibles de l'Iran pendant au moins dix ans en échange d'une levée progressive des sanctions.
/ATS